Une conseillère de Lac-Baker suspendue pour trois mois
Le conseil municipal de Lac-Baker doit composer avec une élue en moins, la conseillère Sophie Vaillancourt ayant été suspendue de ses fonctions pour trois mois.
Dans une missive adressée à la principale intéressée, le maire Louis Chouinard a justifié cette décision par le fait que la conseillère avait contrevenu au code de conduite des élus du village.
Ce code stipule entre autres que les membres du conseil doivent respecter le rôle de l’administration municipale, se conduire de manière à refléter la confiance que les citoyens ont mise en eux et promouvoir un environnement libre de toute discrimination, langage offensif ou abusif et de harcèlement.
Cette suspension de 90 jours (avec salaire) imposée à Sophie Vaillancourt est assortie de l’obligation pour celle-ci de formuler à son retour au travail des excuses à l’endroit du maire et du directeur général, André Beaulieu.
La conseillère Vaillancourt digère mal la décision prise par l’administration municipale.
«On m’a enlevé les clefs de la municipalité pour être sûr et certain que je ne puisse pas aller travailler et accéder au bureau des conseillers. C’est ridicule», a affirmé en entrevue Mme Vaillancourt.
L’élue n’y va pas de main morte lorsqu’il est temps de commenter le traitement que lui réserverait désormais l’administration municipale.
«Depuis un certain temps, on ne me communique plus rien par courriel ou par téléphone concernant le Village et on m’interdit de parler au directeur général… Tout pour m’empêcher de bien faire mon travail de conseillère municipale», a déploré celle qui s’était présentée sous la bannière du Parti vert aux dernières élections provinciales.
L’atmosphère qui règne à l’intérieur de l’édifice municipal est lourde, estime de son côté, le maire Louis Chouinard.
Les deux élus affirment d’une même voix que les relations entre le directeur général du et la conseillère seraient tendues depuis la nomination de ce dernier en 2017.
«Cette décision de suspendre Sophie Vaillancourt a été prise avec l’accord des élus du conseil à qui elle a grandement manqué de respect. Elle retrouvera son siège de conseillère si elle démontre un intérêt à travailler en équipe et à respecter ses collègues. Elle n’est pas la goddess du village!», a expliqué le maire Chouinard.
La prochaine réunion publique du conseil devait avoir lieu mardi soir. Si le siège qu’elle occupe habituellement aux côtés des autres est demeuré vide pour l’occasion, Sophie Vaillancourt entendait bien assister quand même à la rencontre mensuelle.
«J’y serai, c’est certain! J’ai le droit d’assister à la séance en tant que citoyenne et je désire savoir ce qui se passe dans mon village», a fait savoir la conseillère qui devra purger sa peine jusqu’à la réunion publique de février. ■