Un dernier adieu à un patriote
L'ancien premier ministre du Québec Bernard Landry a été salué comme un grand patriote et un des bâtisseurs économiques du Québec par plus d'un, à l'occasion de ses funérailles d'État, mardi à la Basilique Notre-Dame de Montréal.
«Grâce à Bernard Landry, les Québécois sont encore plus fiers d'être Québécois», a lancé le premier ministre du Québec, François Legault, à son entrée à l'église.
Son rôle de visionnaire du développement économique, de stimulateur de l'économie pour maintenir ou créer des emplois, ses convictions indépendantistes inébranlables, sa défense du fait français, son amour des régions du Québec, sa volonté de voir le Québec s'épanouir sur la scène internationale, tous ces thèmes qui lui tenaient tant à coeur ont été tour à tour soulevés par ses proches qui ont pris la parole pendant deux heures, avant la messe proprement dite.
«Une bonne partie de la politique économique du Québec a été conçue par lui», a souligné le premier ministre Legault dans son allocution lors de ces funérailles d'État.
L'ancien premier ministre Lucien Bouchard l'a placé dans la lignée des Jean Lesage, Daniel Johnson, Robert Bourassa, René Lévesque et Jacques Parizeau, même si tous ces grands hommes avaient des opinions politiques parfois divergentes. «On avait besoin d'un homme de feu comme Bernard Landry», un féru de l'histoire du Québec, convaincu jusqu'à la moelle.
«Comme René Lévesque et Jacques Parizeau, il était démocrate avant d'être souverainiste. Qu'il ait souffert de voir inachevée la cause de sa vie ne fait pas de doute», a conclu M. Bouchard, en ajoutant que M. Landry savait qu'il lui fallait désormais laisser ce combat aux générations suivantes. – La Presse canadienne ■