Acadie Nouvelle

L’Acadie présente aux funéraille­s d’État

- David Caron david.caron@acadienouv­elle.com

«Ç'a été une grande histoire d'amour entre lui et nous.»

Ce sont avec ces paroles que Lucie LeBouthill­ier, présidente de l'ancien Comité de sauvegarde de l'église de Bas-Caraquet, décrit la relation qui s'est développée entre le comité et l'ancien premier ministre du Québec, Bernard Landry au cours des dernières années.

M. Landry, décédé le 6 novembre à l'âge de 81 ans, s'est avéré un allié de taille pour le Comité de sauvegarde. Originaire de SaintJacqu­es-de-Montcalm, un village fondé par des rescapés de la Déportatio­n des Acadiens, M. Landry était venu dans la Péninsule acadienne à deux reprises – en 2014 et en 2015 – pour appuyer la cause.

La relation a été marquante au point où Lucie LeBouthill­ier a été invitée à assister aux funéraille­s d'État de M. Landry, qui ont eu lieu mardi à la basilique Notre-Dame de Montréal. «Il est venu nous prêter main-forte en 2014. Il nous avait dit à ce moment qu'il entendait revenir avec son épouse Chantal Renaud. On s'est dit qu'il n'allait pas vraiment le faire, mais il a tenu sa promesse», dit Mme LeBouthill­ier.

Lors de sa première visite en 2014, Bernard Landry avait prononcé un discours devant une centaine de personnes portant sur l'importance du patrimoine. Lorsqu'il était ministre des Finances du Québec, durant les années 1990, il avait contribué à la mise en place d'un fonds pour la préservati­on du patrimoine religieux.

«Il avait dit que la culture était plus importante qu'une économie parce que c'est la signature des grands peuples. C'était quelque chose d'entendre ça de quelqu'un qui a déjà été le premier ministre et le ministre des Finances du Québec.»

Par la suite, Bernard Landry a également apposé sa signature à près de 800 lettres qui ont été envoyées à de potentiels donateurs. En quelques années, le Comité de sauvegarde a réussi à récolter 860 000$ sur un objectif de 1,2 million $.

Mme LeBouthill­ier croit que le coup de pouce offert par M. Landry est l'un des facteurs qui a permis au comité d'effectuer d'importante­s rénovation­s à l'église avant sa destructio­n dans un incendie cet été. «Son soutien moral nous a beaucoup encouragés.» ■

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