Un polar signé par un chirurgien orthopédiste suscite l’intérêt au Madawaska
Un polar signé par le chirurgien orthopédiste Philippe Perkins connaît un franc succès. Le premier tirage de
Sentence à vie publié le 1er octobre est presque épuisé.
«Pour une région comme Edmundston, je considère que la vente de 24 copies d’un livre est un succès. Nous avons déjà vendu près de 70 copies de Sentence à vie. C’est clairement un best seller pour notre région. L’éditeur nous a dit que le titre était pratiquement en rupture stock. Il nous faudra une réimpression pour répondre à la demande des lecteurs», d’apprécier Alain LeBlanc, propriétaire de la librairie Matulu.
Sentence à vie propose un questionnement sociétal de ce que pourrait être le système judiciaire en l’année 2038. Le personnage principal, Jake, est un informaticien condamné à la peine de mort qui refuse d’accepter la finalité du jugement. À travers ses interactions avec les autres codétenus, des pistes d’évasion s’offriront à lui. Aux embûches s’ajouteront une remise en question de ses valeurs et du destin.
Publié aux Éditions Marcel Broquet au sein de la collection «La Mandragone», le polar est le résultat d’une fermentation créative amorcée en 2014.
Un thriller était, de confier d’entrée de jeu le chirurgien orthopédiste, le style préconisé.
Le polar est le résultat d’une année de rédaction. Les conseils de monsieur LeBlanc et la collaboration d’une éditrice ont pavé la voie pour la publication de Sentence à vie.
«Comme je n’étais pas dans le domaine de l’édition j’en ai parlé avec Alain LeBlanc. Lors du Salon du livre d’Edmundston, il m’a mis en contact avec Marthe St-Laurent. Elle avait sa propre maison d’édition et continue d’écrire. Je lui ai présenté l’idée. Elle m’a demandé de soumettre par écrit un résumé avec les personnages et leurs profils. Elle m’a guidé et accompagné avec les maisons d’édition. J’ai été heureux d’apprendre que les Éditions Broquet avaient accepté de publier mon livre. Ils ne considèrent qu’environ 2% du matériel qui leur est proposé!», a partagé Philippe Perkins.
M. Perkins explique avec fierté que chaque membre de la famille a contribué à sa façon au produit final. Avec son épouse, Lina Garcia, et ses enfants, Félix et André Perkins, ils abordent des sujets d’actualité. Les discussions débordent souvent en activités de remues-méninges spontanées. Edmundston n’étant pas une plaque tournante pour l’industrie du film, la rédaction d’un livre était l’option démontrant le plus de potentiel pour s’exprimer. L’activité familiale a nourri la créativité de l’auteur et bonifié l’intrigue. Les échanges ont enrichi les personnages et les dialogues.
«J’ai des enfants âgés de 16 et 15 ans. On discute autour de la table. On aborde un cas en particulier. Durant une conversation ma fille a indiqué que c’était un thème qui ferait un scénario d’un film. L’idée est resté dans mon esprit. En 2017, lors du Salon du livre d’Edmundston, l’idée d’un livre m’est venue. Comme Alfred Hitchcock mettait sa signature quand il figurait au début de ses films, je laisse ma signature en attribuant de mes traits au personnage principal», a confié Philippe Perkins.
Les membres de la famille ont aussi mis à contribution leur créativité pour la photo retrouvée sur la couverture du livre. L’adjointe administrative du cabinet du médecin, Chantal Martin, a contribué bénévolement en tapant le manuscrit rédigé à la main par le nouvel auteur.
«Je suis encore très heureux et fier de la photo pour la couverture. Elle inspirée des romans d’Agatha Christie. Avec un sarrau comme toile de fond on retrouve un bistouri, un dossier et le maillet du juge. On a joué avec le focus et les angles. Ce sont des moments de qualité que je savoure avec ma famille», a ajouté Dr Perkins.
À date, l’auteur a présenté son polar aux lecteurs au dernier Salon du livre de la Péninsule Acadienne ainsi qu’au Salon du livre de Rimouski. Les lecteurs pourront s’entretenir avec le romancier dans le cadre d’un 5 à 7 à la librairie Matulu le 29 novembre.
«Je ne me faisais pas beaucoup d’attentes. Je n’écris pas parce que j’ai besoin des bénéfices. Je tire la plus grande satisfaction d’avoir partagé ce projet avec ma famille. J’ai un horaire chargé et mes enfants ont des activités alors j’écris entre 23h et 2h. Passer ces moments supplémentaires avec eux en discutant ou collaborant à la rédaction du livre sont des occasions précieuses avec mes enfants. Ce rapprochement...ça n’a pas de prix», a exprimé l’auteur.
Sur les traces du succès de son premier roman, Philippe Perkins songe déjà à la rédaction d’un second polar. Les activités de remue-méninges en famille et des événements remontant à 2014 alimentent sa créativité.
Philippe Perkins est chirurgien orthopédiste à l’hôpital régional d’Edmundston depuis 23 ans. ■