UMCE: Mado Dubé veut mettre le paquet en matière de recrutement
La vice-rectrice du campus d’Edmundston de l’Université de Moncton a l’intention de consacrer une bonne partie de son énergie au dossier du recrutement. Près de quatre mois après son entrée en poste, Mado Dubé a notamment la Chine dans sa mire. L’Acadie Nouvelle est allée à sa rencontre.
Madeleine «Mado» Dubé nous reçoit dans son bureau du Pavillon SimonLarouche, un imposant édifice de pierre situé en plein coeur du campus d’Edmundston.
C’est le 1er juillet dernier que cette ancienne politicienne politicienne progressiste-conservatrice – qui a siégé à l’Assemblée législative pendant 19 ans – a entamé un mandat de cinq ans à la tête de l’UMCE.
La transition s’est bien déroulée, ditelle.
«Ça s’est fait en douceur. Lorsque je suis arrivée ici, les gens étaient en vacances, pour la plupart. Ça m’a donné le temps de m’installer, de m’organiser, de faire de la lecture, de prendre le temps d’absorber le plus possible.»
Au cours des semaines suivantes, cette ex-ministre de l’Éducation et ex-critique de l’opposition officielle en matière d’éducation postsecondaire s’est affairée à trouver ses repères.
«La plus grande démarche a été d’apprendre à connaître l’université, les processus décisionnels et autres, de l’intérieur. Je connaissais beaucoup l’Université de l’extérieur, ayant toujours côtoyé et travaillé de près (avec l’institution). C’est comme un petit gouvernement, c’est tout le processus interne que je connais moins. Je suis encore en train de me familiariser», ditelle.
LE RECRUTEMENT EN TÊTE DE LISTE DE MADO DUBÉ
Aujourd’hui, Mado Dubé est bien en selle et s’est déjà fixé des priorités, avec le recrutement en tête de liste.
Il s’agit de tout un défi, alors que le vieillissement de la population heurte de plein fouet le Nouveau-Brunswick.
«C’est un peu le grand défi. C’est quelque chose que je veux vraiment attaquer de front, de voir quelles sont les différentes possibilités que l’on a pour essayer de grandir», dit-elle.
Il faut cependant noter que l’UMCE semble déjà sur la bonne voie. Le campus du Nord-Ouest a évité le pire au cours des dernières années en enregistrant des hausses de sa population étudiante.
Mado Dubé a identifié quelques pistes de solution, dont la formation des travailleurs issus du secteur privé et de la fonction publique.
Il s’agit selon elle d’un moyen d’attirer un plus grand nombre d’étudiants dans les classes de l’UMCE et d’appuyer les employeurs de la région, qui font face à de sérieux défis en matière de recrutement et de rétention de la main d’oeuvre.
«Il y a plein de potentiel. Je vais entamer une plus grande consultation communautaire. Mais déjà, je rencontre beaucoup d’entrepreneurs. Et on est en train d’investiguer des pistes pour s’aider mutuellement.»
Mais quelle forme cette formation pourrait-elle prendre? Mado Dubé répond qu’il pourrait s’agir de blocs, de formation continue ou de certificats développés pour répondre à divers milieux de travail.
La Chine est aussi sur son radar. Les programmes d’études du NouveauBrunswick sont déjà offerts dans plusieurs écoles internationales chinoises. Les élèves qui réussissent les examens reçoivent un diplôme du Nouveau-Brunswick.
«Cela fait en sorte qu’il y a des étudiants qui viennent pas la suite s’inscrire dans nos institutions postsecondaires. Ça se fait dans le secteur anglophone. Je veux développer le secteur francophone. (...) On a un marché qui est en train de s’ouvrir là. J’ai commencé à mettre pas mal d’énergie là-dessus», dit-elle.
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