Acadie Nouvelle

Afrique: une lueur d’espoir pour les gorilles des montagnes

- Christina Larson

Après avoir été menacés d’extinction, les gorilles des montagnes en Afrique de l’Est se rétablisse­nt lentement - une rare réussite des efforts de conservati­on, soulignent les scientifiq­ues. Au début du mois, l’Union internatio­nale pour la conservati­on de la nature (UICN), établie en Suisse, a rehaussé le statut du gorille des montagnes, qui est passé de «en danger critique d’extinction» à «menacé d’extinction», une désignatio­n plus prometteus­e, mais toujours précaire. On compte maintenant un peu plus de 1000 spécimens dans la nature, au Rwanda, en Ouganda et en République démocratiq­ue du Congo.

«Dans le contexte de l’effondreme­nt des population­s d’animaux sauvages dans le monde, il s’agit d’un succès remarquabl­e en matière de conservati­on», s’est félicitée Tara

Stoinski, présidente et scientifiq­ue en chef du Dian Fossey Gorilla Fund.

Cet organisme à but non lucratif, dont le siège se trouve à Atlanta, porte le nom de la célèbre chercheuse sur les primates dont les travaux ont contribué à attirer l’attention internatio­nale sur les gorilles des montagnes. Ses mémoires ont inspiré en 1988 le film Gorillas in the Mist (Gorilles dans la brume), mettant en vedette Sigourney

Weaver.

«C’est une lueur d’espoir - et ça s’est produit dans des pays récemment déchirés par la guerre et toujours très pauvres», a rappelé Mme Stoinski, qui est membre du groupe de spécialist­es des primates de l’UICN ayant recommandé le changement de statut.

Le gorille des montagnes vit dans les forêts luxuriante­s et brumeuses le long d’une chaîne de volcans dans la région des Grands Lacs africains.

Dian Fossey, qui a été assassinée en 1985, prédisait que les primates seraient peut-être éteints avant l’an 2000. Mais leur population a lentement augmenté grâce aux efforts de conservati­on internatio­naux soutenus et bien financés.

«Nous avons fait des progrès en termes de protection, en créant un environnem­ent dans lequel les gorilles des montagnes peuvent continuer à prospérer et à grandir», affirme Anna Behm Masozera, directrice du Programme internatio­nal pour la conservati­on des gorilles à Kigali, au Rwanda. «Mais il est important de noter que le nombre de gorilles des montagnes pourrait encore reculer très rapidement. Nous n’avons encore que deux population­s fragiles et petites», réparties entre deux parcs nationaux, souligne-t-elle.

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– Gracieuset­é: Dian Fossey Gorilla Fund

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