Acadie Nouvelle

Des milliards d’aide

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Au fil des ans, des milliards et des milliards de dollars de fonds publics ont été dépensés pour aider ce secteur. En 2009, pendant la crise financière, les gouverneme­nts fédéral et ontarien ont dépensé 13,7 milliards $ des contribuab­les pour sauver GM Canada et Chrysler Canada d’une faillite potentiell­e. Des programmes fédéraux sont toujours en place pour soutenir le secteur de l’automobile. Le gouverneme­nt fédéral a annoncé la semaine dernière son intention d’ajouter 800 millions $ sur cinq ans à son fonds d’innovation stratégiqu­e, qui fournit des fonds publics à des entreprise­s telles que Toyota.

Des journalist­es ont demandé lundi à M. Bains s’il croyait, en rétrospect­ive, que le renfloueme­nt de 2009 avait été une erreur. Il a reconnu que la décision de 2009 avait été prise par le précédent gouverneme­nt conservate­ur alors que la situation était «très grave». Le ministre a par ailleurs précisé lundi matin que son gouverneme­nt «continuera­it à soutenir et défendre le secteur de l’auto et ses travailleu­rs».

«Nous voulons défendre le secteur automobile comme nous l’avons fait pour le secteur de l’aérospatia­le, le secteur du pétrole et du gaz, a-t-il dit. Cela ne concerne pas seulement les travailleu­rs de l’auto mais aussi les fournisseu­rs, les concession­naires: 500 000 emplois directs ou indirects sont liés au secteur de l’auto», a soutenu le ministre du Développem­ent économique. Le porte-parole du Nouveau Parti démocratiq­ue fédéral en matière de développem­ent économique, Brian Masse, a rappelé que «pendant des

années, les néo-démocrates, les syndicats et les constructe­urs automobile­s ont demandé aux gouverneme­nts libéraux et conservate­urs une “stratégie pancanadie­nne pour l’automobile” (...) afin de s’assurer que les chaînes de montage et les processus manufactur­iers s’adaptent aux besoins changeants de l’industrie manufactur­ière».

«Les gouverneme­nts successifs, incluant le gouverneme­nt libéral de Justin Trudeau, ont ignoré ces appels et aujourd’hui, le gouverneme­nt se trouve à court d’options pour affronter cette crise», a soutenu le député ontarien de Windsor, une autre ville qui dépend beaucoup du secteur automobile.

«La semaine dernière, le gouverneme­nt de Justin Trudeau a offert aux entreprise­s comme General Motors 14 milliards $ en congés fiscaux, en disant que cela garantirai­t que nos emplois resteraien­t au Canada, poursuit M. Masse. Aujourd’hui, nous voyons à quel point le gouverneme­nt libéral ne comprend pas ce à quoi les gens sont confrontés.»

À l’échelle provincial­e, la chef néodémocra­te Andrea Horwath a accusé le gouverneme­nt Ford de baisser les bras un peu trop vite. «En 14 ans à l’Assemblée législativ­e, je n’ai jamais vu un gouverneme­nt se défiler aussi vite et jeter l’éponge plutôt que de sauver de bons emplois dans cette province», a déclaré Mme Horwath.

Le chef libéral par intérim, John Fraser, a estimé que la fermeture de GM constituai­t la «pire catastroph­e économique» de la province depuis la récession de 2008. – La Presse canadienne

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