Pas facile de faire disparaître les dépotoirs clandestins
La Commission des services régionaux de la Péninsule acadienne (CSRPA) n’est pas en mesure d’éliminer les dépotoirs à ciel ouvert sur son territoire. Elle peut cependant sensibiliser les résidents afin d’éviter que la situation se produise encore et encore.
Le responsable des communications de l’organisme, Cédric Landry, a réagi à l’article publié dans nos pages la semaine dernière sur les nombreux dépotoirs clandestins que l’on retrouve un peu partout dans la région.
Selon lui, les citoyens «peuvent prévenir et proposer une alternative» pour éviter de dissiper leurs déchets en pleine nature. Et la sensibilisation demeure le moyen le plus efficace pour contrer le problème, selon lui.
«Vous avez mis le doigt sur un exemple à Caraquet, mais le problème est partout dans la Péninsule acadienne», dit-il.
La semaine dernière, la commission a diffusé, chaque matin, une capsule sur sa page Facebook afin de conscientiser la population aux effets néfastes de ces dépotoirs clandestins et offre quelques pistes de solution.
On y apprend, entre autres, que tous les garages de la région acceptent les vieux pneus gratuitement.
«Les gens ont embarqué dans la campagne. Ils ont partagé les publications sur leurs réseaux sociaux», a indiqué M. Landry.
L’aire de construction du Centre de traitement des déchets de Tracadie est un autre outil à la disposition des citoyens. La CSRPA avait remarqué à l’époque qu’une grande partie des résidus dans les dépotoirs illégaux provenait de matériaux de construction.
Elle a donc décidé de cibler cet aspect en réduisant les frais de service. Il en coûte 59$ la tonne pour se débarrasser de ces résidus, au lieu de 100$ pour tous les autres types de déchets.
«Pour une toiture complète, le coût s’élève à 9$. Ça en prend donc beaucoup pour faire une tonne. On a la solution pour les déchets encombrants», explique-t-il.
UNE CONSCIENCE ENVIRONNEMENTALE DÉVELOPPÉE
Il n’y a pas que du négatif dans cette histoire, estime M. Landry.
Les résidents de la Péninsule sont de plus en plus conscientisés aux problèmes environnementaux.
«Les citoyens nous questionnent sur le compostage et sur les solutions disponibles», dit-il.
De nouveaux projets ne sont pas encore sur la table, mais la CSRPA cherche d’autres moyens pour toucher une plus grande partie de la population.
Mais il n’est pas encore question d’une collecte des résidus alimentaires.
«Plusieurs citoyens nous ont déjà posé la question, mais nous ne sommes malheureusement pas encore rendu là. On veut s’assurer que la collecte des matières recyclables et des déchets soit bien intégrée avant de penser aux matières organiques», explique M. Landry.
Le service 24h sur 24 de l’écocentre pourrait possiblement faire un retour, mais le responsable des communications ne peut confirmer la nouvelle pour l’instant.
L’écocentre est fermé pour l’hiver depuis le 18 novembre.
«L’écocentre est seulement disponible pour Caraquet, mais peut-être que d’autres municipalités évoquent la possibilité de créer leur propre centre, je ne saurais dire pour l’instant.»