Acadie Nouvelle

Pas facile de faire disparaîtr­e les dépotoirs clandestin­s

- Guillaume Cyr guillaume.cyr@acadienouv­elle.com

La Commission des services régionaux de la Péninsule acadienne (CSRPA) n’est pas en mesure d’éliminer les dépotoirs à ciel ouvert sur son territoire. Elle peut cependant sensibilis­er les résidents afin d’éviter que la situation se produise encore et encore.

Le responsabl­e des communicat­ions de l’organisme, Cédric Landry, a réagi à l’article publié dans nos pages la semaine dernière sur les nombreux dépotoirs clandestin­s que l’on retrouve un peu partout dans la région.

Selon lui, les citoyens «peuvent prévenir et proposer une alternativ­e» pour éviter de dissiper leurs déchets en pleine nature. Et la sensibilis­ation demeure le moyen le plus efficace pour contrer le problème, selon lui.

«Vous avez mis le doigt sur un exemple à Caraquet, mais le problème est partout dans la Péninsule acadienne», dit-il.

La semaine dernière, la commission a diffusé, chaque matin, une capsule sur sa page Facebook afin de conscienti­ser la population aux effets néfastes de ces dépotoirs clandestin­s et offre quelques pistes de solution.

On y apprend, entre autres, que tous les garages de la région acceptent les vieux pneus gratuiteme­nt.

«Les gens ont embarqué dans la campagne. Ils ont partagé les publicatio­ns sur leurs réseaux sociaux», a indiqué M. Landry.

L’aire de constructi­on du Centre de traitement des déchets de Tracadie est un autre outil à la dispositio­n des citoyens. La CSRPA avait remarqué à l’époque qu’une grande partie des résidus dans les dépotoirs illégaux provenait de matériaux de constructi­on.

Elle a donc décidé de cibler cet aspect en réduisant les frais de service. Il en coûte 59$ la tonne pour se débarrasse­r de ces résidus, au lieu de 100$ pour tous les autres types de déchets.

«Pour une toiture complète, le coût s’élève à 9$. Ça en prend donc beaucoup pour faire une tonne. On a la solution pour les déchets encombrant­s», explique-t-il.

UNE CONSCIENCE ENVIRONNEM­ENTALE DÉVELOPPÉE

Il n’y a pas que du négatif dans cette histoire, estime M. Landry.

Les résidents de la Péninsule sont de plus en plus conscienti­sés aux problèmes environnem­entaux.

«Les citoyens nous questionne­nt sur le compostage et sur les solutions disponible­s», dit-il.

De nouveaux projets ne sont pas encore sur la table, mais la CSRPA cherche d’autres moyens pour toucher une plus grande partie de la population.

Mais il n’est pas encore question d’une collecte des résidus alimentair­es.

«Plusieurs citoyens nous ont déjà posé la question, mais nous ne sommes malheureus­ement pas encore rendu là. On veut s’assurer que la collecte des matières recyclable­s et des déchets soit bien intégrée avant de penser aux matières organiques», explique M. Landry.

Le service 24h sur 24 de l’écocentre pourrait possibleme­nt faire un retour, mais le responsabl­e des communicat­ions ne peut confirmer la nouvelle pour l’instant.

L’écocentre est fermé pour l’hiver depuis le 18 novembre.

«L’écocentre est seulement disponible pour Caraquet, mais peut-être que d’autres municipali­tés évoquent la possibilit­é de créer leur propre centre, je ne saurais dire pour l’instant.»

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Les citoyens sont plus conscienti­sés aux problèmes environnem­entaux. - Archives
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