Des immigrants unilingues anglophones
Des immigrants unilingues anglophones à Saint-Quentin, une ville unilingue francophone? C’est une nouvelle réalité dans cette communauté puisque tous les immigrants ne sont pas francophones. En fait, ceux-ci sont même une denrée très rare et très prisée dans le nord du Nouveau-Brunswick.
Selon Alain Bossé du Groupe Savoie, un des facteurs de rétention importants est la famille. C’est pourquoi son entreprise tente de miser sur cette catégorie.
«La langue constitue un défi de taille, car on se retrouve avec de jeunes enfants unilingues (surtout anglophone) dans des écoles francophones. C’est intéressant en fait, car si je recule à mon époque, on n’avait aucun anglophone dans nos établissements. Ça apporte selon moi une valeur incroyable à notre communauté» explique-t-il. Directeur de la Polyvalente A.-J. Savoie Paul Castonguay, abonde dans le même sens. Ce dernier accueille actuellement deux élèves de l’étranger, notamment de la Slovaquie et des Philippines. Et d’autres sont en route.
«Notre défi, c’est la francisation. On veut les familiariser le plus rapidement possible avec notre langue afin qu’ils puissent bien s’intégrer aux salles de classe puis à la communauté. Il faut comprendre que c’est souvent tout un choc pour ces jeunes d’arriver dans une région inconnue et dont ils ne parlent même pas la langue. Mais on tient néanmoins à ce qu’ils se sentent à l’aise dans notre école et qu’ils se sentent chez eux», indique le directeur.
À l’instar de M. Bossé, il voit dans cet afflux de nouveaux arrivants une richesse pour l’école et la communauté.
«C’est un défi logistique pour nous, mais un beau défi. C’est certainement une grande richesse puisque ça permet à nos jeunes de côtoyer d’autres cultures», ajoute-t-il.