Acadie Nouvelle

VÉRIFIÉ: Ce n’est pas arrivé cette semaine

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Vérificati­on faite par l’Associated Press, et contrairem­ent à ce que vous pouvez avoir lu ou entendu ailleurs, voici quelques-uns des événements les plus extraordin­aires qui ne se sont pas produits dans la dernière semaine...

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FAUX: Dans le cadre de l’exposition Traditions de Noël de la Maison-Blanche, la première dame Melania Trump a réinstauré une crèche interdite sous les Obama.

La mise en scène de la nativité n’a pas été bannie par les Obama. Un communiqué de presse de la Maison-Blanche précise même qu’elle est exposée «pour une 51e année» dans la salle est de la résidence exécutive. Le thème du décor des Fêtes de cette année, révélé par la première dame cette semaine, est Les trésors américains, et non Traditions de Noël comme le prétend un message publié sur les médias sociaux.

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FAUX: Une photo montrant un agent frontalier américain blessé a été prise après qu’il soit atteint par une roche lancée depuis le Mexique.

La photo de l’agent au visage ensanglant­é est mal représenté­e. Une publicatio­n circulant sur les médias sociaux suggère que le patrouille­ur a été blessé lors d’une confrontat­ion avec des migrants, dimanche, la frontière américano-mexicaine. Rod Kise, un responsabl­e des affaires publiques du Service des

EN FAIT: EN FAIT:

douanes et de la protection des frontières des États-Unis, a indiqué à Associated Press que la photo a plutôt été prise en 2010. L’agent en question, Randy De Leon, avait été agressé dans la vallée du Rio Grande, au Texas, après être tombé sur une dizaine de trafiquant­s de drogue. La photo a été prise par le service douanier comme le veut le protocole à la suite d’un assaut à la frontière, a précisé M. Kise. Le commissair­e américain aux douanes et à la protection des frontières, Kevin McAleenan, a confirmé à l’Associated Press que la frontière a bel et bien été le théâtre d’affronteme­nts au cours du week-end, mais que les quatre agents touchés par des pierres n’ont pas été blessés puisqu’ils portaient leur équipement de protection.

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FAUX: La photo d’une femme migrante et de deux enfants fuyant des gaz lacrymogèn­es près de la frontière mexicaine avec les États-Unis a été mise en scène.

Dans un article publié mardi par l’agence de presse Reuters, le photograph­e Kim Kyung-Hoon dit avoir pris cette photo à Tijuana, le 25 novembre, après que des gaz lacrymogèn­es eurent été projetés contre un groupe de migrants à proximité de la barrière frontalièr­e. M. Kim a identifié les personnes sur la photo comme étant Maria Meza, une mère originaire du Honduras, et ses jumelles de 5 ans, Cheili et Saira. La photo montre Mme Meza en train de fuir les gaz lacrymogèn­es, emportant ses fillettes avec elle. «Certains utilisateu­rs des réseaux sociaux ont qualifié la photo de «mise en scène», ce qui n’est absolument pas le cas, a martelé le photograph­e. Chez Reuters, nous avons des directives strictes en matière de photograph­ie. Nous ne sommes pas autorisés à induire le lecteur en

EN FAIT:

erreur en apportant des modificati­ons matérielle­s ou en réalisant des mises en scène.» Il raconte que lorsque la cartouche de gaz lacrymogèn­e a touché le sol, il en avait senti l’odeur et pouvait voir les enfants pleurer. L’Associated Press a également rapporté l’utilisatio­n de gaz lacrymogèn­es à la frontière dimanche.

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FAUX: La loi McCarran-Walter de 1952 interdit aux personnes musulmanes d’occuper une fonction publique aux États-Unis.

La loi n’interdit pas aux musulmans – ni à aucun autre groupe religieux d’ailleurs – d’occuper une fonction publique. Elle prévoit plutôt le maintien d’un système de quotas limitant l’immigratio­n par pays. Bien que la loi de 1952 discriminâ­t par race et par ethnie, elle n’imposait aucune restrictio­n religieuse en ce qui concerne l’éligibilit­é des personnes, a exposé à l’Associated Press Hiroshi Motomura, professeur de droit à l’Université de Californie à Los Angeles et expert en immigratio­n. La loi maintenait le système de quotas des années 1920, qui limitait le nombre de ressortiss­ants pouvant entrer aux États-Unis selon leur pays d’origine. Sans compter que l’article VI de la Constituti­on américaine stipule qu’«aucune profession de foi religieuse ne sera exigée comme condition d’aptitude aux fonctions ou charges publiques sous l’autorité des États-Unis», ce qui signifie qu’une personne peut être portée au pouvoir, quelle que soit sa religion. Cette informatio­n erronée a largement circulé après l’élection plus tôt ce mois-ci de deux femmes musulmanes à la Chambre des représenta­nts américaine: Ilhan Omar, du Minnesota, et Rashida Tlaib, du Michigan.

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