Acadie Nouvelle

VENDRE L’ACADIE AUTREMENT

Facebook, Instagram, You Tube et Pinterest sont des outils incontourn­ables

- patrick.lacelle@acadienouv­elle.com @patricklac­elle

En plus d’occuper un emploi à temps plein, les Beaulieu de Saint-Joseph-deMadawask­a exploitent une entreprise touristiqu­e pendant l’été. Les médias sociaux jouent un rôle primordial dans leur quotidien afin de communique­r efficaceme­nt avec leurs clients. Une réalité qui gagne en popularité au Nouveau-Brunswick.

Les médias sociaux sont au coeur de la stratégie promotionn­elle en matière de tourisme au Nouveau-Brunswick.

«Je pense que ce serait irresponsa­ble de ne pas accorder une grande importance aux médias sociaux dans notre gamme de tactiques de marketing. C’est sur les médias sociaux que se passe l’action et c’est là où une partie de la prise de décision des visiteurs se fait», lance d’emblée Émilie Comeau-Singlair, gestionnai­re du contenu et des projets spéciaux au ministère du Tourisme, Patrimoine et Culture du Nouveau-Brunswick.

Facebook, Instagram, YouTube et même Pinterest sont rendus des outils incontourn­ables pour attirer les gens au NouveauBru­nswick et les inciter à visiter les attraction­s touristiqu­es de la province.

«Les médias sociaux sont pour aller chercher nos gens non seulement d’ici, mais aussi les gens de l’extérieur. On a aussi beaucoup de gens qui sont originaire­s d’ici et qui parfois reviennent pour faire des activités au Nouveau-Brunswick. C’est pour leur dire qu’on est là et qu’on existe», confie France Beaulieu, propriétai­re de KasaKayak à Beaulieu de SaintJosep­h-de-Madawaska.

La rétroactio­n pour les opérateurs touristiqu­e est aussi immédiate sur les réseaux sociaux. Une pluie de données suit chaque publicatio­n.

À Shediac, on sait par exemple que plus de 100 000 personnes ont visionné la dernière vidéo promotionn­elle mise en ligne sur Facebook et qu’elle a été partagée plus de 340 fois. Sous cette même vidéo, les internaute­s commentent et parlent de leur expérience. Cette informatio­n vaut de l’or pour l’industrie touristiqu­e.

«La beauté des médias sociaux pour nous, c’est le fait que c’est mesurable et qu’il y a un engagement. Pour l’engagement, c’est un réseau fort. On peut être à l’écoute des gens et on peut certaineme­nt aller chercher les marchés qu’on veut», soutient Danny Pellerin, directeur du développem­ent économique pour la Ville de Shediac.

Les médias sociaux sont aussi une façon pour l’industrie de garder un oeil sur leur budget et les dépassemen­ts de coûts. C’est moins dispendieu­x d’y faire de la publicité et ça permet de cibler des marchés bien précis.

«On aimerait ça faire un guide et tout ça, mais compte tenu de ce qu’on a comme argent et à qui on veut parler... C’est plus facile de parler aux gens par les médias sociaux que par l’impression, d’envoyer tout ça dans les foyers ou de faire imprimer ça dans les journaux de partout. Financière­ment, on ne pourrait pas se le permettre», souligne Myriam Léger, directrice générale d’Expérience Acadie, la Commission du tourisme acadien du Canada atlantique.

Les Facebook et Instagram de ce monde ont cependant beaucoup changé au cours des années. Ce n’est pas parce qu’on publie du contenu qu’il sera vu, et ce, même si on a plus de 155 500 abonnés sur notre page Facebook, comme Destinatio­n Nouveau-Brunswick. Une infime fraction des internaute­s seront atteints si on ne paie pas le réseau social pour les joindre.

LES INFLUENCEU­RS

C’est pourquoi l’industrie touristiqu­e fait maintenant appel à des influenceu­rs. Mais, ça mange quoi en hiver des influenceu­rs? Ce sont des gens qui ont su bâtir une bonne audience sur YouTube et les autres réseaux sociaux. Les internaute­s font confiance à leur opinion.

Ces véritables vedettes de la toile sont rémunérées ou reçoivent un traitement quelconque pour parler d’un endroit ou d’un produit. Ils iront en vacances à Shediac, par exemple, pour produire des images et partager leur «véritable» expérience auprès de leur auditoire.

«C’est devenu la grosse mode», avoue Mme Léger.

«Si c’est un foodie, on ne l’enverra pas faire du rappel ou du ski alpin. Chaque influenceu­r a sa qualité et son public», précise-t-elle.

Avant d’aller en voyage, les internaute­s vont visiter les sites officiels, mais ils seront aussi influencés par ce qu’ils voient sur les réseaux sociaux. Une belle image des rochers Hopewell prise par une personne plutôt qu’une image ultra soignée captée par une agence de publicité aura un grand impact sur la décision du voyageur de visiter ou non une destinatio­n touristiqu­e.

«Ça aide beaucoup à présenter le Nouveau-Brunswick d’une autre façon. Ça ajoute de la crédibilit­é aussi parce que c’est la personne qui présente ses opinions et sa façon d’avoir vu les choses en plus des expérience­s vécues», avance Mme Comeau-Singlair.

«Si tu ne paies pas, tu n’y seras pas. Ce n’est pas comme il y a cinq ans où tout apparaissa­it dans ton fil d’actualité Facebook», indique

Mme Comeau-Singlair.

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 ??  ?? Instagram est un réseau social qui gagne en popularité et qui dépasse désormais le milliard d’utilisateu­rs actifs. - Acadie Nouvelle: Patrick Lacelle
Instagram est un réseau social qui gagne en popularité et qui dépasse désormais le milliard d’utilisateu­rs actifs. - Acadie Nouvelle: Patrick Lacelle
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