Acadie Nouvelle

Déchets solides: trois municipali­tés du Restigouch­e collaboren­t pour réduire leurs factures

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Afin d’épargner des sommes d’argent substantie­lles, les municipali­tés d’Atholville, de Balmoral et de Charlo ont décidé de joindre leurs efforts et de se lancer dans la collecte des déchets et du recyclage.

Les trois municipali­tés restigouch­oises ont récemment procédé à l’achat d’un camion à ordures/recyclage doté d’un bras mécanique. Plus besoin, de manipulati­on à l’arrière du véhicule. La collecte se fait automatiqu­ement, supervisée à partir de la cabine.

Outre cette acquisitio­n, les partenaire­s ont décidé de partager les frais associés à la collecte des déchets et du recyclage.

L’achat de ce camion signifie du coup la fin de l’octroi du contrat de la collecte des ordures au secteur privé. Un employé a été embauché puis affecté à cette tâche.

L’idée de joindre ainsi les forces des trois municipali­tés afin de réduire leurs dépenses dans le secteur de la collecte revient à l’équipe de Balmoral.

«Notre contrat (avec un entreprene­ur privé) venait à échéance et on faisait face à la possibilit­é d’une hausse considérab­le – environ 40% – de nos frais de collectes. Quand on a vu qu’Atholville et Charlo étaient dans le même bateau que nous, étant donné qu’ils avaient le même entreprene­ur, on s’est mis à songer à une collaborat­ion. On a pensé se mettre ensemble pour acheter l’équipement nécessaire et prodiguer le service à moindres coûts», explique le maire de Balmoral, Charles Bernard.

Et c’est ce qui s’est produit. En partenaria­t avec Atholville et Charlo, Balmoral a emprunté puis procédé à l’achat d’un camion neuf au prix de 378 000$. Les trois municipali­tés se partagent les coûts ainsi que le service par l’entremise de leur budget. Selon les estimation­s, il ne devrait pas en coûter plus cher qu’auparavant.

«Selon nos prévisions, ce projet nous permettra de stabiliser les coûts de la collecte des ordures et du recyclage pour nos trois communauté­s pour les prochaines sept années. Ce n’est pas rien, ça représente beaucoup d’argent», dit le maire.

Ce projet collaborat­if sera en effet d’une durée de sept ans, soit le nombre d’années prévues pour payer le camion. Une fois celui-ci payé, les municipali­tés participan­tes auront alors l’occasion de renouveler le partenaria­t ou de vendre le camion en se divisant les profits.

À Atholville, on voit ce projet d’un très bon oeil.

«On garantit un service de qualité à notre population en maintenant son coût raisonnabl­e», estime le maire de l’endroit, Michel Soucy.

COLLABORAT­ION

Pour M. Soucy, ce dossier est un exemple probant que la collaborat­ion intermunic­ipale fonctionne.

«Le rôle d’un conseil municipal, c’est de veiller aux façons de livrer les services à sa population de façon efficace, et sans que cela ne devienne un fardeau financier. Si on peut réduire les coûts en faisant de telles ententes, c’est très bien. C’est exactement le genre de collaborat­ion positive que l’on veut pour la région, des municipali­tés qui s’entraident, qui se parlent et qui travaillen­t ensemble», explique le maire.

Son de cloche similaire de la part de M. Bernard. «Je ne recherche pas la fusion avec mes voisins, mais plutôt des ententes gagnantes pour tout le monde. On est capable de se parler, de s’entendre et de s’entraider sans pour autant chercher à se regrouper à tout prix», dit-il.

Cette entente risque par ailleurs de faire des jaloux ailleurs au Restigouch­e, surtout si elle s’avère être le succès qu’on anticipe. «On ne sait jamais, peut-être que ce projet va entrouvrir une porte sur un éventuel système de collecte régional. Mais pour le moment, on va commencer par voir comment ça va se passer chez nous», dit M. Soucy.

ÇA FONCTIONNE

Le camion est officielle­ment en fonction depuis deux semaines, mais uniquement à Atholville puisque les contrats de collecte au secteur privé ne se termineron­t qu’à la fin décembre pour Balmoral et Charlo.

«Jusqu’ici, on est très satisfait. C’est certain que de petits ajustement­s sont nécessaire­s. Nos citoyens doivent, par exemple, mettre leur bac avec le couvercle ouvrant en direction de la rue et à un maximum de dix pieds de celle-ci afin de respecter la portée du bras mécanique. On est toujours en processus d’apprentiss­age, mais l’expérience est très positive jusqu’ici», explique le maire d’Atholville. ■

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