Shea Weber transforme le Canadien
Shea Weber n’a récolté ni but ni mention d’aide dans la victoire de 5-2 du Canadien de Montréal contre les Sénateurs d’Ottawa mardi soir au Centre Bell. Mais ça ne veut pas dire qu’il a été invisible sur la patinoire. Bien au contraire.
Même si le Canadien n’a gagné que deux des quatre matchs auxquels Weber a participé cette saison, la formation montréalaise n’a pas le même visage lorsqu’il revêt l’uniforme.
Pour la troisième fois en quatre parties lors du premier de deux duels en trois soirs face aux Sénateurs, Weber a passé plus de 25 minutes sur la glace. Avec 15 secondes de plus, il totaliserait exactement 100 minutes d’utilisation depuis son retour au jeu.
Utilisé en avantage numérique, bien sûr, mais aussi à court d’un homme pendant un peu plus de deux minutes, Weber a terminé la rencontre avec un ratio défensif de plus-2.
Et ce n’est sans doute pas une coïncidence si le Canadien a dominé ses adversaires 172103 au chapitre des tirs aux buts lors de ses quatre derniers matchs. Des matchs où les hommes de Claude Julien ont, chaque fois, franchi la barre des 40 tirs.
«Il fait tant de choses. Il est capable de limiter le temps dans notre zone, et nous passons plus de temps dans le territoire adverse. Et il tire souvent au filet. C’est probablement l’une des principales raisons», a analysé Brendan Gallagher, mardi soir, lorsqu’il a été invité à parler de l’impact de Weber.
Tout en faisant remarquer que le jeu défensif, globalement, est devenu un peu plus étanche au cours des derniers jours, Julien reconnaît que le retour de son capitaine change la donne.
«C’est sûr que ça ne se fait pas avec une personne seulement, mais ça reste que sa présence nous a déjà aidés défensivement, a-t-il admis. Et comme nous en avons parlé, ç’a créé un effet domino. On a des joueurs qui,
«Ça fait toute une différence quand vous pouvez ajouter l’un des meilleurs défenseurs au monde.»
peut-être, ont moins de temps de glace dans certaines situations. Sa force, à part son lancer, c’est que défensivement il est très solide. Comme équipe, on s’est resserré aussi. On est un petit mieux. Mais sa présence a certainement donné un autre souffle.»
Si Weber réussit à jouer avec autant d’aplomb après une absence de près d’un an, c’est beaucoup grâce aux efforts qu’il a consacrés à sa rééducation.
«Il faut lui donner beaucoup de mérite pour la façon dont il s’est comporté pendant toute la durée de sa blessure», avait raconté Julien mardi matin.
«Il s’est entraîné avec ardeur et il était ici très tôt tous les jours. En fait, nos préparateurs physiques nous ont plusieurs fois dit qu’ils devaient le retenir parce qu’il voulait continuer à pousser. Il mérite des félicitations pour avoir agi de la sorte.» ■