Acadie Nouvelle

Une coalition de députés veut mettre fin au «trou noir»

- Mylène Crête

Cinq députés libéral, conservate­ur, néo-démocrates et bloquiste se sont unis mardi pour exiger une réforme de l’assurance-emploi à l’approche de la période des Fêtes.

Ils étaient accompagné­s d’une importante délégation de chômeurs saisonnier­s, de syndicats, d’élus municipaux et d’employeurs du Nouveau-Brunswick et du Québec qui ont dénoncé le «trou noir» de l’assurance-emploi que vivent chaque année les travailleu­rs saisonnier­s.

Les députés René Arseneault, Sylvie Boucher, Niki Ashton, Guy Caron et Marilène Gill veulent que le gouverneme­nt désigne la péninsule acadienne, le Bas-Saint-Laurent, la Côte-Nord et Charlevoix comme régions protégées pour permettre aux travailleu­rs saisonnier­s de recevoir suffisamme­nt de prestation­s pour passer l’hiver. Les cinq semaines de prestation­s supplément­aires accordées à ces travailleu­rs sont insuffisan­tes, selon eux.

Ils ont fait valoir que de nombreux travailleu­rs saisonnier­s vivent sous le seuil de la pauvreté parce qu’il n’y a pas d’emploi durant la saison froide dans les régions où l’économie locale repose presque entièremen­t sur la pêche ou sur le tourisme.

«C’est inacceptab­le qu’on jette des millions un peu partout et qu’on ne soit pas capables de reconnaîtr­e cette industrie, a dénoncé la coordonnat­rice d’Action-Chômage Côte-Nord, Line Sirois. C’est en train de mettre en danger les régions. C’est en train de (les) vider.»

Le ministre du Développem­ent social, Jean-Yves Duclos, a rappelé que son gouverneme­nt a prévu 230 millions $ sur deux ans dans le dernier budget fédéral pour trouver des solutions à long terme à ce problème.

«Toutes les options sont bienvenues», at-il affirmé à sa sortie de la période des questions.

«Un inconvénie­nt des régions protégées, c’est qu’il peut y avoir dans d’autres régions des travailleu­rs en situation de travail saisonnier aussi, donc il faut savoir comment bien définir ces régions, a-t-il précisé. Mais le message principal c’est que peu importe les options qu’on va considérer, il faut que ce soient des investisse­ments qui ont le plus d’impact possible.» ■

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