«Right» mal parti
Benoît Duguay Moncton
Le gouvernement Higgs a hérité du gouvernement Gallant d’un projet dont il ne pourrait se libérer sans affecter la réputation et l’intégrité de la province et du pays. Tout le monde sait que les Jeux de la Francophonie mondiale, c’est comme les Olympiques et les Jeux du Commonwealth, ça ne se fait pas avec des peanuts. Pourquoi tous les pays se battent-ils pour les obtenir? Pour les retombées économiques et parce qu’ils constituent un facteur identitaire, qui donne au pays le sens de l’excellence, de la réussite et du succès.
Cela dit, il faut savoir que la proposition qui a été soumise au point de départ vient du même groupe de personnes qui nous avaient donné, entre autres, le slogan «Right fier», les garderies bilingues et la privatisation de l’extra mural. Présenter un budget qui n’a rien à voir avec la réalité relève de l’immaturité dont l’image risque de rejaillir misérablement sur les francophones que nous sommes au Nouveau-Brunswick, et pire encore, sur nos institutions telles que la SNA, la SANB et la Fédération des jeunes francophones. J’étais de ceux qui se réjouissaient d’apprendre que le NouveauBrunswick avait été choisi au lieu de Sherbrooke pour la présentation des Jeux de la Francophonie de 2021. Mais aujourd’hui, à la lumière du débat amorcé sur le sujet, la manchette est désolante. Dinosaure sorti de sa tanière pour dénoncer le déshonorable slogan «Right fier», je n’oserais pas avancer une solution pour régler le problème et sauver ces Jeux, mais j’oserais suggérer humblement «un peu plus de maturité» dans l’organisation. Merci, Louis Léger et Dominique LeBlanc, d’y jeter un coup d’oeil pour qu’on prenne les mesures qui s’imposent au sein de l’organisation.