Le sourire des sarraus bleus
Léon Robichaud Shippagan
En lisant le texte de Simon Delattre dans l’Acadie Nouvelle du 8 janvier, le sourire m’est revenu. J’ai pris conscience que la plus grande puissance du monde, c’est le sourire. Très jeunes, c’est du sourire que nous vivons très vieux, c’est de l’absence de sourire que nous mourrons.
Ayant travaillé plus de 10 ans dans de grands centres hospitaliers, dans une chambre où il n’y avait plus de sourire, la vie s’éteignait. Là où il y avait un sourire, la vie prospérait. Le sourire est aussi la plus grande fragilité. Quand le sourire que vous offrez rencontre un visage fermé, rien ne se passe. Autant le sourire est puissant s’il est reçu, autant il ne peut rien s’il rencontre un visage fermé. En regardant le sourire de Carole Bourgault, en page 3 de l’Acadie Nouvelle du 8 janvier, il est facile de dire que la vie trouve son berceau dans le sourire, s’il est reçu. Cependant, nous avons la puissance de faire mourir un sourire. Quand vous le refusez, le sourire est sans puissance. Quand un soignant entre dans une chambre avec le sourire, un miracle se passe chez le soigné. Le rayonnement de l’amour est inefficace quand le sourire n’existe pas. Vous savez comme moi, que dans une communauté sociale, familiale, religieuse ou conjugale, c’est l’enfer quand personne ne sourit. Pour reprendre Antoine de Saint-Exupéry: «On est récompensé par un sourire.»