Négos Chine–États-Unis: «Les pourparlers vont bien» – Trump
Les représentants américains et chinois ont conclu mercredi trois journées de négociations commerciales.
Aucun détail n'a encore été annoncé. Le président Donald Trump a toutefois dit que les pourparlers allaient «très bien». La bourse de Hong Kong a réagi avec une hausse de 2,1% et celle de Tokyo de 1,1%.
La fin des discussions a été confirmée par le porte-parole chinois Lu Kang, qui a fait savoir qu'un communiqué sera publié plus tard.
Les pourparlers avaient débuté lundi. Il s'agissait de la première rencontre en personne depuis que M. Trump et son homologue chinois Xi Jinping avaient convenu, le 1er décembre, d'une trêve commerciale de 90 jours, à compter du 1er janvier.
Les pourparlers se poursuivent malgré les tensions liées à l'arrestation d'une dirigeante technique chinoise au Canada, en vertu d'accusations américaines liées à d'éventuelles violations des sanctions commerciales contre l'Iran.
M. Trump a imposé des augmentations de droits de douane pouvant atteindre 25% sur des importations chinoises s'élevant à 250 milliards $US à la suite de plaintes déposées contre Pékin, qui intimiderait des entreprises pour obtenir leur technologie. La Chine a réagi en infligeant des amendes sur 110 milliards $US en marchandises américaines, en ralentissant le dédouanement des entreprises américaines et en suspendant la délivrance de licences dans les secteurs de la finance et autres.
Les économistes estiment que le report de 90 jours des hausses tarifaires censées entrer en vigueur le 1er janvier est peutêtre trop court pour régler les différends qui minent les relations américanochinoises.
Mais le ralentissement de la croissance économique dans les deux pays accroît la pression pour parvenir à un règlement.
La croissance chinoise est tombée à 6,5% après la crise mondiale et s'est terminée au mois de septembre. Les ventes d'automobiles ont chuté de 16% en novembre par rapport à l'année précédente. Les faibles ventes immobilières obligent les développeurs à réduire leurs prix.
L'économie américaine a connu une croissance annuelle moyenne de 3,4% au troisième trimestre et le taux de chômage a atteint son niveau le plus bas depuis cinq ans. Cependant, des enquêtes montrent que la confiance des consommateurs est en train de s'affaiblir, craignant que la croissance ne ralentisse cette année.
Washington, l'Europe et d'autres partenaires commerciaux se plaignent que les tactiques de Pékin violent ses obligations en matière d'ouverture des marchés.
Cette impasse reflète également l'inquiétude des Américains face à la montée en puissance de la Chine en tant que concurrent potentiel dans les télécommunications et les autres technologies. M. Trump souhaite que Pékin annule ses initiatives visant à créer des leaders chinois dans le domaine de la robotique et de l'intelligence artificielle.
Les dirigeants chinois voient dans de telles stratégies une voie vers une prospérité accrue et une influence mondiale et ont essayé de désamorcer les plaintes en soulignant le potentiel du pays en tant que vaste marché de consommation.
Ils ont également promis de permettre un plus grand accès des étrangers aux industries de l'automobile, de la finance et autres.
Pékin a tenté en vain de recruter la France, l'Allemagne, la Corée du Sud et d'autres gouvernements comme alliés contre M. Trump, mais ils se sont fait l'écho des plaintes des États-Unis au sujet de la politique industrielle et des barrières du marché chinois.
De leur côté, les autorités chinoises ne sont pas satisfaites des restrictions imposées par les États-Unis à l'exportation de technologies à «double usage» avec des applications militaires possibles. Ils se plaignent que les entreprises chinoises sont traitées de manière injuste lors des examens de la sécurité nationale des acquisitions envisagées, bien que presque toutes les transactions soient approuvées sans changement. ■