CANNABIS NB: 60 EMPLOYÉS LICENCIÉS
L’historien et essayiste acadien Michel Roy n’est plus. Il est décédé le 28 décembre, en Ontario, à l’âge de 84 ans.
Ce penseur originaire de Pointe-Verte avait jeté un pavé dans la marre en 1978 en publiant l’essai-choc «L’Acadie perdue».
Trois ans plus tard, il était revenu à la charge avec L’Acadie, des origines à nos jours: essai de synthèse historique. Les deux ouvrages ont été publiés à Montréal aux Éditions Québec-Amérique.
Dans les années 1960 et 1970, il a enseigné l’histoire. Il a par la suite été pêcheur dans sa région natale. De 1980 à 2003, il a pratiqué le droit à Gatineau à titre d’avocat en droit civil et en relations du travail.
Selon l’historien Maurice Basque, conseiller scientifique de l’Institut d’études acadiennes, Michel Roy laisse derrière lui un riche héritage. Une chose est claire; Michel Roy n’avait pas peur de présenter des écrits controversés.
«Il fut le premier historien acadien à être très critique du rôle de l’Église et des congrégations religieuses dans le développement de la société acadienne au 19e et au 20e siècles. Il voyait leurs contributions comme étant très négatives, complices des capitalistes qui exploitaient le peuple acadien en le maintenant dans la misère et dans la pauvreté», explique-t-il.
Michel Roy avait une vision très pessimiste de l’histoire acadienne et des chances de survie du fait français au Nouveau-Brunswick. «Michel Roy insistait que l’avenir de l’Acadie passait par le Québec, quitte à ce que les Acadiens du Nouveau-Brunswick, surtout ceux du Nord, y déménagent après une victoire référendaire du camp du OUI au Québec», affirme Maurice Basque. Une célébration de la vie de Michel Roy aura lieu à Alfred, en Ontario, le samedi 19 janvier. Le rassemblement est prévu à 15h en la chapelle de la Maison Funéraire Lamarre & Fils.