Cannabis NB: 60 employés mis à pied
La réduction des heures d’ouverture ou la fermeture complète de magasins ne sont pas dans les plans de l’agence
Une soixantaine d’employés de Cannabis NB ont été mis à pied mercredi, alors que la société de la Couronne ajuste ses besoins en maind’oeuvre moins de trois mois après son ouverture.
La porte-parole de l’agence, Marie-André Bolduc, a confirmé par courriel jeudi que Cannabis NB avait congédié l’équivalent d’environ trois employés pour chacun de ses vingt magasins.
Selon Mme Bolduc, la majorité des employés touchés avaient des contrats temporaires, mais certains étaient des employés à temps partiel ou à plein temps.
Cannabis NB n’a pas voulu préciser dans quels magasins ces mises à pied ont eu lieu.
«Les magasins ont des nombres différents de membres d’équipe et différents niveaux de trafic et ont été affectés de différentes manières par la réduction, mais l’impact est en moyenne 3 membres d’équipe par magasin», a confié la porte-parole.
Selon Mme Bolduc, les mises à pied s’expliquent par la «réalité des opérations d’une nouvelle industrie du détail» et la normalisation de la demande après l’affluence qui a suivi la légalisation du cannabis en octobre.
La réduction des heures d’ouverture ou la fermeture complète de magasins ne sont pas dans les plans de l’agence, a précisé la porte-parole.
Le total des ventes pour les trois premiers mois d’activité de la société de la Couronne devrait être dévoilé avant la fin du mois.
Cannabis NB a indiqué que le personnel qui a été congédié recevra une compensation, sans donner plus de détails. Les employés pourraient aussi être réembauchés si les effectifs devaient être réajustés à la hausse.
L’agence n’a pas répondu à nos demandes d’entrevues avec son président-directeur général, Brian Harriman. Le ministre des Finances, Ernie Steeves, n’a pas voulu commenter les mises à pied.
DES EMPLOYÉS NON SYNDIQUÉS
Les employés de Cannabis NB ne sont pas syndiqués, mais cela n’a pas empêché la présidente du Syndicat du Nouveau-Brunswick dénoncer les renvois.
Suzie Proulx-Daigle affirme que son organisation a reçu de nombreux appels de travailleurs qui ont été congédiés.
«Ils essayent de trouver un moyen de comprendre la décision et de comprendre pourquoi ce sont eux (qui ont été congédiés). Ils sont déçus», déplore-t-elle.
La présidente s’avoue toutefois impuissante devant ces mises à pied puisque le personnel de Cannabis NB ne fait pas partie de son syndicat.
«Il n’y a pas grand-chose que nous pouvons faire. Si les gens étaient syndiqués et qu’ils avaient un contrat, c’est sûr que nous aurions plus de dents. Il y aurait un processus et nous insisterions pour avoir des réponses à leurs questions.»
Plusieurs organisations syndicales, dont le Syndicat du Nouveau-Brunswick, tentent de convaincre les travailleurs de Cannabis NB de joindre leurs rangs.
PAS LES PREMIERS CONGÉDIEMENTS
Les 60 personnes qui ont été congédiées mercredi ne sont pas les premiers employés de la société de la Couronne à être envoyés au chômage.
Selon Suzie Proulx-Daigle, un nombre indéterminé de travailleurs ont été renvoyés depuis l’ouverture des magasins parce qu’ils ne correspondraient pas à «l’image de marque» de Cannabis NB.
«C’est quoi au juste l’image de l’entreprise? (Ces employés) n’ont pas été avisé à l’avance. Ils auraient peut-être pu changer ce qui ne faisait pas l’affaire. Si quelqu’un nous arrivait avec une lettre comme ça, c’est sûr que nous ferions un grief.» ■
«Afin d’être financièrement responsable, Cannabis NB a examiné ses besoins d’affaires actuels, de magasin en magasin, et établi qu’une réduction de l’effectif était nécessaire pour répondre aux besoins réels de l’organisation.»