CMA 2024: la Baie des Chaleurs officialise sa candidature
Le document de mise en candidature de la Baie des Chaleurs en vue du Congrès mondial acadien de 2024 est complété et atterrira au bureau de la Société nationale de l’Acadie d’ici la fin de la semaine.
Ce n’était qu’une formalité. Il n’en reste pas moins que la Baie des Chaleurs (BDC) vient de franchir une étape importante dans sa volonté d’organiser le CMA 2024. Avec ce dépôt, la région est officiellement dans la course pour l’obtention de ce grand événement.
Initialement, les dossiers de candidatures devaient être remis l’automne dernier. La BDC disant manquer de temps, la SNA avait consenti à repousser de trois mois le dépôt officiel des candidatures, la nouvelle date d’échéance étant le 15 janvier.
C’est donc dans les temps, et même quelques jours avant la date limite, que le fameux document est parti pour l’imprimerie. Et il prendra maintenant la route des bureaux de la SNA.
La candidature de la baie est non seulement multirégionale, mais aussi interprovinciale. Elle englobe les régions Chaleur et Restigouche au Nouveau-Brunswick, ainsi que les MRC gaspésiennes d’Avignon et de Bonaventure. Il s’agit de la seule candidature à incorporer des communautés du Nouveau-Brunswick, l’autre aspirante étant la candidature combinée des régions néo-écossaises de Clare et d’Argyles.
La tâche de concocter le document de mise en candidature de la BDC a été confiée aux firmes Gagnon Stratégix de Campbellton et Médialog de New Richmond.
«Monter un cahier de mise en candidature comme celui-ci, c’est beaucoup de travail. On doit suivre des lignes directrices très strictes. Mais je crois qu’on a conçu une proposition de qualité, un portrait solide et attrayant de notre Acadie et, on l’espère, qui sera convaincant», exprime Yves Gagnon, responsable de Gagnon Stratégix.
Selon M. Gagnon, la proposition soumise à la SNA met l’accent sur la richesse de l’histoire acadienne dans ce coin de pays, de l’arrivée de Jacques Cartier à la Bataille de la Restigouche, en passant par l’entraide autochtone et la Petite Rochelle.
«On a une très belle histoire à raconter et à faire découvrir», indique-t-il.
Pour lui, l’une des grandes particularités de cette candidature réside également dans le territoire.
«C’est vaste, étalé sur deux provinces. Mais même malgré cela, nos deux rives sont beaucoup plus proches qu’on le croit. Les quatre régions (administratives) concernées ont beaucoup de similitudes, des noms de famille communs, des rites et des coutumes identiques, etc. Ça parle beaucoup ce genre de chose», explique-t-il.
En terme de population, le document a permis d’établir que le bassin démographique du territoire touché comprend environ 81 500 personnes dont 71% sont francophones.
«C’est sans compter les familles exogames et les personnes anglophones de descendances acadiennes qui peuvent se sentir interpellés par leurs racines», ajoute M. Gagnon.
Pour ce qui est de la portion financière, M. Gagnon se dit persuadé de pouvoir présenter l’événement à l’intérieur des limites établies par la SNA, soit un budget maximal de 11 millions $.
«Le CMA 2024, c’est un beau projet rassembleur pour nos régions. Ça occasionne de belles retombées économiques, que ce soit en matière de tourisme ou d’embauches de personne. Et surtout, ça tisse des liens», note le consultant, ne se gênant pas pour trace un parallèle avec les Jeux d’hiver du Canada 2003 Bathurst-Campbellton, événement auquel il était d’ailleurs associé à titre de vice-président aux finances.
«On a vu ce que cela a apporté pour nos régions en terme de retombées économiques, mais aussi au niveau de l’esprit de collaboration. On est devenu de meilleurs voisins. Je vois personnellement le CMA 2024 comme un retour aux sources à ce chapitre», dit-il.
L’équipe de mise en candidature entend dévoiler officiellement ses documents lors d’une présentation publique. Celle-ci devrait avoir lieu une fois que la SNA aura le dossier en main. ■