Impossible de faire le deuil
Pour Camille McLaughlin, il sera impossible de faire totalement le deuil de Michel Vienneau tant qu’elle ne saura pas le fin fond de l’histoire par rapport aux événements tragiques du 12 janvier 2015.
Le représentant du groupe des Amis de Michel Vienneau se dit «extrêmement déçu» que, quatre ans plus tard, cet homme d’affaires de Tracadie ait été tué sans raison et que cet acte demeure impuni.
«Et rien n’indique que le système judiciaire pourra suivre son cours pour que justice soit faite», estime-t-il, en ajoutant que la police est de connivence avec la justice pour camoufler cette injustice.
«Cette supercherie ou ce subterfuge pour ne rien faire dans ce dossier fait perdre la confiance du public envers la police et le système judiciaire. Michel n’a rien fait de mal. Il a été abattu comme un chien et le public doit trouver ça correct! C’est hallucinant et inquiétant de constater que certaines personnes ont dorénavant un permis pour tuer, alors qu’on nous a laissés croire pendant longtemps qu’il était illégal de tuer», poursuit-il dans un échange de textos avec l’Acadie Nouvelle.
M. McLaughlin avoue avec peine que rien ne ramènera Michel Vienneau et que les membres du groupe ne pourront jamais oublier.
Les Amis de Michel Vienneau ont déposé à la Chambre des communes à Ottawa, en juin, une pétition contenant plus de 1800 signatures. Elle demande une enquête publique visant à faire toute la lumière sur les événements du 12 janvier 2015.
«Nous (les signataires) prions le ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile de contraindre tous délateurs et témoins en lien à cette affaire devant une commission d’enquête publique et d’exiger que la Gendarmerie royale du Canada dévoile toute information en sa possession relativement à cette affaire, notamment le nom et l’identité du délateur de la fausse dénonciation, toutes communications tenues avant, pendant et après la commission du meurtre de Michel Vienneau relativement à cette affaire, incluant l’opération policière malsaine, toute preuve impliquant toutes forces policières et toutes personnes et agences», soutient la pétition. - RF