Un robot à la maison? Ce n’est pas pour demain
Des robots qui marchent, discutent, servent de la bière et jouent au ping-pong ont pris le contrôle de salon de gadgets électroniques CES à Las Vegas.
Ne vous attendez toutefois pas à en trouver un chez vous dans un avenir rapproché.
La plupart des entreprises de robots domestiques ont échoué en raison du coût et de la complexité de leur développement, a expliqué Bilal Zuberi, un investisseur en capital risque chez Lux Capital. Mais cela ne les empêche pas de continuer à essayer.
«Les robotistes, je suppose, n’abandonneront jamais leur rêve de construire Rosie», a dit M. Zuberi, en référence à la servante humanoïde de l’émission The Jetsons.
Mais il y a de l’espoir pour les autres. Frank Gillett, un analyste technique chez Forrester, croit que les robots ayant des missions plus ciblées - telles que tondre la pelouse ou livrer des hamburgers au fromage ont plus de chances de trouver un créneau utile.
Il y a tellement de robots de livraison au CES qu’il est facile d’imaginer que nous allons les croiser sur le trottoir - ou dans l’ascenseur - avant longtemps. Selon M. Zuberi, ils font partie des nouvelles tendances les plus prometteuses en matière de robots, car le secteur tire parti des mêmes avancées que les voitures autonomes.
Mais il est difficile de dire lequel, le cas échéant, existera encore dans quelques années.
Segway Robotics, une filiale de l’entreprise qui fabrique des scooters électriques, est la dernière en date à entrer dans le jeu de la livraison avec une nouvelle machine appelée Loomo. Le robot de bureau à roues peut éviter les obstacles, monter dans les ascenseurs et livrer des documents à un autre étage.
Un service de messagerie similaire appelé Holabot a été dévoilé par l’entreprise en démarrage chinoise Shenzhen Pudu Technology.
Son PDG, Felix Zhang, explique que sa société a déjà fait ses preuves en Chine, où son robot Pudubot - qui ressemble à des étagères sur roues - navigue dans les restaurants achalandés comme une sorte de serveur robotisé.
Presque tous ces robots utilisent une technologie appelée Visual SLAM, synonyme de localisation et de mappage simultanés. La plupart ont des roues, mais il y a des versions plus ésotériques - comme celle du constructeur automobile allemand Continental, qui souhaite déployer des chiens robotiques pour transporter des colis des fourgonnettes de livraison autonomes jusqu’à la porte d’entrée de la résidence.
Pour Saumil Nanavati, le responsable du développement commercial chez Robby Technology, un robot de livraison aura besoin à la fois d’une autonomie sophistiquée et d’une mission ciblée pour se démarquer du peloton. Le robot éponyme de sa société parcourt les trottoirs en tant que «magasin sur roues».
La société s’est récemment associée à PepsiCo pour offrir des collations sur un campus universitaire de la Californie. ■