Acadie Nouvelle

Immobilier: les journées portes ouvertes ont bien changé...

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L’agent immobilier Ash Alled voulait organiser une journée portes ouvertes mémorable. Alors, il a contacté un camion de bouffe de rue.

«La nourriture est ce qui motive les gens», a expliqué M. Alles, un agent de Sutton Group Summit Realty à Mississaug­a, en Ontario.

«Nous essayons d’en faire un événement, par opposition à une journée portes ouvertes traditionn­elle.»

La journée portes ouvertes de la maison en rangée de Burlington, en Ontario, à l’ouest de Toronto, a attiré en mai plus de 200 personnes pendant quatre heures, par un dimanche après-midi ensoleillé. Il y avait des tacos gratuits, de la musique et les gens étaient encouragés à emmener leurs bébés et leurs chiens.

Même si l’acheteur éventuel de la maison n’était pas présent lors de la journée portes ouvertes - qui a été surnommée «Fiesta de quartier du Cinco de Mayo» -, M. Alles considère toujours qu’elle a été un succès.

À tel point que depuis le printemps, il a engagé un camion de bouffe de rue pour cinq autres journées portes ouvertes.

M. Alles dépense environ 5000$ à chaque fois pour le camion, ce qui est largement supérieur aux 250$ généraleme­nt dépensés par un agent immobilier pour organiser une journée portes ouvertes.

«Je veux que mes inscriptio­ns se démarquent. Nous voulons que les acheteurs viennent voir nos inscriptio­ns. Nous voulons vendre nos inscriptio­ns», a-t-il expliqué.

«Tout ce que nous pouvons faire pour générer du trafic en vaut la peine. Oui, on doit dépenser un peu plus d’argent, mais c’est ce que le marketing est et c’est ce qui va faire vendre une maison en fin de compte.»

Des camions de bouffe de rue aux remises de cadeaux comme des tablettes iPad, en passant par les soirées privées de dégustatio­n de vins et fromages, les agents immobilier­s redoublent d’ardeur pour attirer les acheteurs potentiels à une journée portes ouvertes, des initiative­s qui pourraient devenir plus difficile à justifier alors que les marchés immobilier­s du pays continuent de montrer des signes de ralentisse­ment.

«La journée portes ouvertes a évolué», a observé Ryan Hartlen, un courtier de Halifax qui travaille dans le secteur depuis 15 ans.

«À l’époque, on mettait une pancarte, on annonçait dans le journal et on voyait qui se présentait.»

Mais les stratégies pour gérer une journée portes ouvertes peuvent être bien différente­s, comme le souligne Brett Starke, représenta­nt de la firme PSR Brokerage, au centrevill­e de Toronto.

«Je ne fais ni eau, ni café, ni quoi que ce soit», a expliqué M. Starke, spécialist­e des ventes de copropriét­és du centre-ville de Toronto et de maisons dans l’Ouest de la ville.

«Je ne fais donner que des informatio­ns directes (sur la propriété).»

Il affirme qu’il est plus important pour lui de faire entrer le bon type de personne dans la propriété d’un client, une personne sérieuse, plutôt que de chercher à attirer n’importe qui dans la rue.

«Il y a une différence entre attirer des gens et attirer un acheteur», a fait valoir M. Starke.

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Journée portes ouvertes ou fête de quartier? Pourquoi pas les deux! - Archives

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