Santé Canada maintient son approbation des herbicides à base de glyphosate
Les experts de Santé Canada concluent qu’il n’y a aucune raison de douter des preuves scientifiques qu’ils ont utilisées jusqu’ici pour approuver l’usage du glyphosate dans les herbicides.
L’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire du ministère fédéral maintient donc sa décision de 2017 selon laquelle les herbicides et les pesticides contenant du glyphosate sont sans danger - s’ils sont utilisés et étiquetés de manière appropriée.
Après avoir publié en 2017 sa «décision de réévaluation finale» concernant le glyphosate, Santé Canada avait reçu huit avis d’opposition. Ces détracteurs accusaient Monsanto, le fabricant du «Roundup», un herbicide à base de glyphosate, d’avoir déposé des études scientifiques à l’appui de leur produit sans révéler que l’entreprise avait participé à ces études.
Leurs allégations étaient fondées sur des documents déposés dans le cadre d’une poursuite judiciaire intentée aux États-Unis. Un ancien jardinier avait obtenu un règlement de plusieurs millions de dollars après que des jurés ont conclu que son cancer était lié au glyphosate.
Bayer Ag, propriétaire de Monsanto, nie avoir influé de manière inappropriée sur les résultats de centaines d’études qui prouveraient, selon lui, que son produit est sans danger.
Dans une décision rendue publique vendredi, des scientifiques de Santé Canada concluent qu’un examen approfondi ne laissait planer aucun doute quant aux connaissances scientifiques qui avaient permis de déterminer que le glyphosate pouvait continuer à être utilisé au Canada.
Ils ajoutent qu’«aucun organisme de réglementation des pesticides dans le monde ne considère actuellement que le glyphosate présente un risque de cancer pour les humains, compte tenu des concentrations auxquelles ces derniers sont exposés».
«Pour s’assurer de l’impartialité de l’évaluation des renseignements, Santé Canada a choisi un groupe de 20 de ses scientifiques qui n’avaient pas participé à la réévaluation de 2017», précise le ministère. Pendant cette nouvelle évaluation, «Santé Canada a aussi consulté de nombreuses études individuelles et données scientifiques brutes, y compris des études supplémentaires sur le cancer et la génotoxicité». ■