Un grand attachement
Cette collection de «belles d’autrefois» revêt un caractère important pour les gens d’Edmundston et de ses environs. «C’est un peu comme l’avion Lancaster qui se trouvait autrefois à l’aéroport: les gens ont un grand attachement pour ces objets historiques», illustre Francine Landry.
Tous s’entendent néanmoins sur le fait qu’il faudrait améliorer l’expérience des visiteurs du musée et mieux mettre l’endroit en valeur.
«Il y a peut-être lieu de redynamiser le musée. C’est un endroit qui a une valeur historique», estime la députée provinciale, en faisant entre autres référence à la présence sur place d’une Bricklin et à une grande page de l’histoire de l’industrie automobile du Nouveau-Brunswick qui n’est pas nécessairement très connue. L’idée de déménager la collection de voitures ancienne ailleurs à Edmundston ou encore au Musée du NouveauBrunswick, à Saint-Jean, a également été envisagée dans le cadre d’un projet qui aurait permis l’agrandissement des installations du Jardin botanique du Nouveau-Brunswick.
«Si l’on veut donner une nouvelle vocation au bâtiment ou le relocaliser, il faut chercher avant tout à conserver la collection à Edmundston et à analyser les besoins de la région et toutes les possibilités qui s’offrent à elle au musée», croit Joanne Bérubé Gagné.
Éric Morneault, gestionnaire du parc provincial de la République, dit lui aussi ignorer ce que l’avenir réserve au Musée des voitures d’autrefois.
«J’ai toujours pensé que le musée a sa raison d’être. II héberge quand même des véhicules qui proviennent d’un collectionneur qui a passé sa vie ici à Edmundston. Ça serait bon de passer en 2e vitesse, d’offrir des nouveautés, comme un monde virtuel qui plairait aux plus jeunes», affirme le responsable du parc qui a attiré plus de 60 000 visiteurs la saison dernière. – SL