Acadie Nouvelle

Les salaires des travailleu­rs doivent augmenter

- Daniel Légère Président du SCFP NB Angella MacEwen Économiste au SCFP

La Banque du Canada a suspendu les hausses de son taux directeur cette semaine, en partie parce que les dépenses de consommati­on et l’investisse­ment en logements ont été plus faibles que prévu. Mais il n’est pas surprenant que les ménages dépensent avec plus de prudence face à la hausse des taux d’intérêt et à la faiblesse persistant­e de la croissance des salaires. L’énigme à résoudre: pourquoi les salaires sont-ils si faibles?

Compte tenu de la vigueur des autres indicateur­s économique­s, les salaires devraient augmenter plus rapidement. Le taux de chômage national est à son plus bas niveau en 40 ans. Le taux de chômage en 2018 au Nouveau-Brunswick était de 8,0% – le deuxième taux le plus bas enregistré depuis 1976 (il était tombé à 7,5% en 2007, juste avant la dernière récession).

Comme le montre l’action de la Banque, les salaires réels stagnants ont des effets économique­s plus vastes: lorsque les ménages ont plus d’argent dans leurs poches, ils le dépensent dans leurs communauté­s locales.

La croissance des salaires, qui demeure obstinémen­t faible, est due à la croissance de l’emploi précaire et à l’austérité budgétaire des gouverneme­nts provinciau­x. C’est pourquoi le SCFP-NB renforce le pouvoir de négociatio­n des travailleu­rs et des travailleu­ses par le biais de notre campagne «Négocions vers l’avant – Mettons fin au Mandat», qui vise à mettre fin à une décennie de contrainte­s salariales imposées par la province.

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