Mort de Brady Francis: l’accusé renonce à son enquête préliminaire
Maurice Johnson renonce à son droit à une enquête préliminaire et subira son procès devant la Cour du Banc de la Reine. Celui qui est accusé de délit de fuite ayant causé la mort de Brady Francis a comparu brièvement en Cour provinciale, à Moncton, lundi matin.
À la sortie du Palais de justice, M. Johnson, âgé de 56 ans, a refusé d’émettre le moindre commentaire aux journalistes.
L’affaire doit retourner devant les tribunaux au cours des prochaines semaines. L’avocat de M. Johnson, Gilles Lemieux, a fait savoir que les procureurs de la Couronne déposeront probablement une motion devant la Cour du Banc de la Reine au début du mois de février ou du mois de mars.
Les faits reprochés à M. Johnson remontent au 24 février de l’an dernier. C’est à cette date que M. Francis, un homme âgé de 22 ans, membre de la Première Nation d’Elsipogtog, a été happé mortellement par un véhicule, alors qu’il se trouvait en bordure du chemin Saint-Charles-Sud, près de Richibucto. Le conducteur du véhicule ne s’est pas arrêté.
La camionnette de M. Johnson a été saisie le lendemain par la GRC dans le cadre de l’enquête. Elle lui a par la suite été rendue.
Dans la communauté, l’impatience des amis et de la famille de M. Francis face au délai entre sa mort et le dépôt d’accusations a mené au mouvement «Justice for Brady». Des vêtements, des autocollants et des affiches portant le visage de Brady ainsi que le nom du mouvement ont rapidement apparu dans la région.
De nombreuses personnes ont demandé dans les médias sociaux que la personne responsable du décès de M. Francis avoue son crime. Une manifestation pacifique sur la rue Main à Moncton en avril 2018 a attiré près de 250 participants.
Depuis le début du procès devant la cour, des membres de la communauté d’Elsipogtog s’opposent au fait que la procédure ait lieu uniquement en français. Ils demandent à la cour d’offrir la traduction simultanée. JMD ■