«Un navire qui coule»
Le remaniement de lundi ne règle pas les problèmes du gouvernement de Justin Trudeau qui est «le capitaine d’un navire qui coule sous le fardeau de dettes, de taxes et la crise à la frontière», selon le député conservateur Pierre Poilievre. Il déplore que le ministre des Finances, Bill Morneau, qui cumule des déficits, soit toujours en poste tout comme les ministres Ahmed Hussen à l’Immigration, Bill Blair à la Sécurité frontalière et Ralph Goodale à la Sécurité publique.
«Les Canadiens revendiquent une fin à la crise à la frontière, mais les trois ministres qui sont responsables restent en place», a-t-il commenté.
Il accuse également le premier ministre d’élargir l’appareil bureaucratique avec la création d’un nouveau ministère consacré au développement des régions rurales pour faire diversion.
Une nouvelle bureaucratie qui risque d’accomplir très peu avant l’élection d’octobre 2019, de l’avis du député néo-démocrate Alexandre Boulerice. «C’est comme si on créait une espèce de bébelle à la dernière minute avant les élections pour dire “hé, les régions, la ruralité, on ne vous a pas oubliées, a-t-il dit. Mais ce n’est pas vrai qu’à huit, neuf mois des élections, on crée un nouveau ministère et que ce ministère-là va être efficace.» Le Nouveau Parti démocratique (NPD) aurait souhaité que M. Trudeau profite de ce remaniement pour faire des changements qui auraient pu améliorer la lutte contre les changements climatiques, celle contre les paradis fiscaux et résoudre les problèmes soulevés après la signature de l’entente avec Netflix.