Acadie Nouvelle

«C’est royalement triste»

-

Plusieurs artistes ont assisté à la réunion de lundi soir à Tracadie. Serge Brideau, des Hôtesses d’Hilaire, Maxime McGraw, des Gars du Nord, l’ex-star académicie­nne Joannie Benoît, l’artiste multidisci­plinaire Raynald Basque et le cinéaste Chris LeBlanc, en plus de quelques autres, ont écouté attentivem­ent ce que les élus avaient à débattre.

«Tout ce qui concerne le côté culturel et l’achalandag­e de notre ville me touche, a commenté Serge Brideau, à la fin de la réunion. Je comprends que les négociatio­ns entre le promoteur et la Ville n’étaient peut-être pas assez avantageus­es pour la Ville et que c’est à revoir. Mais pas au point de vendre le chapiteau à tout prix.»

La voix des Hôtesses d’Hilaire a rappelé la quantité de spectacles importants que les amateurs de Tracadie et d’ailleurs ont pu voir grâce à cette infrastruc­ture. L’enlever serait catastroph­ique pour la municipali­té, en comparaiso­n avec ce qui se fait ailleurs dans la Péninsule acadienne, poursuit-il.

«C’est royalement triste. Que va-t-il nous rester l’été à Tracadie? Oui, une salle de spectacles s’en vient. C’était dû et nous en sommes contents, mais un n’empêche pas l’autre. Par exemple, écouter 1755, c’est un événement qui se vit à l’extérieur. Il n’y a pas que nous, les artistes, qui voulons garder ces activités. Une organisati­on comme la chambre de commerce veut que ça continue», croit Serge Brideau. Ce qu’il a entendu des élus n’a rien précisé dans son esprit, notant au passage les échanges qu’il a eus avec le maire sur les réseaux sociaux en fin de semaine. Avouant ne pas avoir de grandes connaissan­ces du milieu municipal, il soutient que c’est devenu un dossier d’idéologie.

«Je n’ai pas de réponses à toutes mes questions, mais je vais certaineme­nt assister à plus de réunions de la Ville. Ce serait bien d’avoir un comité de gestion. Nous pourrions faire comme Caraquet et voir ce qu’elle fait avec ses infrastruc­tures et ses équipement­s. On pourrait s’en inspirer», mentionne l’artiste.

Quant à la possibilit­é de voir un groupe d’artistes de la région prendre en main l’infrastruc­ture, Serge Brideau répond qu’avec la réalité de Spotify, leurs revenus ne sont pas suffisants.

«Ces spectacles attirent beaucoup de gens. On a eu Le Cajun, Tracadie Story, le Soleil d’Eulalie… Ce n’est pas nouveau de voir la Ville investir dans sa culture. C’est bon pour les artistes, c’est bon pour la population et c’est bon pour les commerçant­s. S’il se passe de bonnes choses à Tracadie, ça va attirer des familles et de nouveaux payeurs de taxes. Ai-je une solution? Non. Mais je vais observer.» – RF

Newspapers in French

Newspapers from Canada