Examen d’entrée des infirmière: des organismes appellent le gouvernement à se mouiller
Des organismes francophones appellent le gouvernement Higgs à agir pour régler l’épineux dossier de l’examen d’accès à la profession infirmière. Ils ne pourront cependant pas compter sur le ministre de la Santé, qui ne souhaite pas prendre parti.
L’Université de Moncton a annoncé la semaine dernière avoir claqué la porte du processus de facilitation avec l’Association des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick (AIINB) afin de dénouer l’impasse quant à l’examen NCLEX-RN.
Dans la foulée de l’échec de cette démarche, des voix se lèvent dans la société civile acadienne pour pousser le gouvernement Higgs à contraindre l’AIINB à respecter les droits linguistiques des francophones.
C’est le cas de la Fédération des étudiantes et étudiants du campus universitaire de Moncton (FÉÉCUM), qui devrait lancer une offensive à ce sujet dans les réseaux sociaux, mercredi.
Dans des documents dont l’Acadie Nouvelle a obtenu copie mardi, elle demande au premier ministre et ministre responsable des Langues officielles, Blaine Higgs, «de prendre en main ce dossier et de venir en aide aux étudiant(e)s. francophones en Science infirmière».
Le président de la FÉÉCUM, Alexandre Cédric Doucet, dit en entrevue téléphonique que M. Higgs a «le pouvoir et le devoir d’agir». Il l’exhorte à faire pression sur l’AIINB pour qu’elle abandonne le NCLEX-RN au profit d’un examen bilingue canadien.
La Société de l’Acadie du NouveauBrunswick – qui s’est alliée à la FÉCUM en 2018 pour lancer une poursuite contre l’AIINB, qui est toujours en cours – exhorte elle aussi le gouvernement provincial à s’impliquer.
Son directeur général, Ali Chaisson, rappelle dans un courriel à l’Acadie Nouvelle que les pouvoirs d’autoréglementation de la profession infirmière détenus par l’AIINB lui ont été délégués par le gouvernement du Nouveau-Brunswick.
«Selon nous, le gouvernement a donc une responsabilité de s’assurer que toute association professionnelle respecte la Loi sur les langues officielles et la Charte canadienne des droits et libertés.» ■