Université de Moncton: les étudiants craignent une hausse des frais de scolarité
Les étudiants de l’Université de Moncton craignent une hausse des frais de scolarité de plus de 5% en septembre. La fédération étudiante compte travailler avec l’administration de l’université afin d’obtenir un meilleur financement du gouvernement provincial.
Les étudiants de l’Université de Moncton inscrits en 2018-2019 ou avant sont à l’abri d’importantes hausses de frais de scolarité, grâce à une entente signée avec le gouvernement de Brian Gallant, en janvier de l’an dernier. L’université pourra cependant réviser les droits de scolarité des étudiants à compter de 2019-2020.
La Fédération des étudiantes et étudiants du Campus universitaire de Moncton (FÉÉCUM) a appris en décembre que l’administration de l’université a laissé entendre qu’il pourrait y avoir une hausse d’environ 5%, lors d’une réunion du Conseil des gouverneurs.
Une telle hausse représenterait près de 300$ pour les étudiants canadiens et environ 550$ pour les étudiants internationaux.
Lors de réunions ultérieures entre l’administration de l’université et la FÉÉCUM, on a précisé qu’il s’agit d’une prévision et que le chiffre final pourrait être plus élevé ou plus bas. Le tout sera confirmé lors du vote sur le prochain budget annuel de l’université, le 13 avril.
«Veut veut pas, on arrive tous sur le marché du travail avec une dette. Si les frais augmentent, la dette va être plus grosse, ce qui veut dire qu’on commence avec le pied un peu plus creux dans le trou. On veut juste être un peu moins creux», affirme Alex Marcoux, étudiant en art dramatique.
PAYER LA NOTE
Dans les principes directeurs du budget 2019-2020, publiés en décembre, le recteur et vice-chancelier par intérim de l’UdeM, Jacques Paul Couturier, a affirmé que l’établissement doit se doter des moyens financiers pour offrir une «formation de qualité et une expérience unique qui favorise la réussite, la persévérance aux études et une vie étudiante riche à l’Université de Moncton».
Cédric Doucet, président de la FÉÉCUM, estime toutefois que si l’université doit augmenter son budget, «c’est la province qui devrait payer la note et non pas les étudiants et les étudiantes».
La semaine dernière, il a assisté avec M. Couturier au premier discours sur l’état de la province de Blaine Higgs.
Mardi, ils ont participé à des consultations prébudgétaires du gouvernement provincial.
«On veut envoyer le message que la fédération étudiante est avec l’université, main dans la main, sur la question du financement», a affirmé Cédric Doucet devant une soixantaine d’étudiants réunis pour l’assemblée générale annuelle de la FÉÉCUM, mercredi.
Malgré leur collaboration, M. Doucet croit que la haute administration de l’université ne milite pas assez agressivement pour faire comprendre au gouvernement l’importance des investissements dans les études postsecondaires.
La FÉÉCUM a l’intention de lancer une campagne de sensibilisation et de revendication entourant le financement de l’université et les frais de scolarité après le congé de mars.
L’administration de l’UdeM n’a pas voulu accorder à l’Acadie Nouvelle une entrevue sur le sujet. Elle a émis un commentaire par courriel via son département des communications, des affaires publiques et du marketing.
«Le défi du budget 2019-2020 consiste à trouver un juste équilibre entre notre priorité de favoriser l’accessibilité aux études universitaires et la volonté exprimée dans nos principes directeurs de se donner les moyens financiers pour offrir une formation de qualité concurrentielle.» ■ Cédric Doucet, président de la FÉÉCUM. Acadie Nouvelle: Jean-Marc Doiron