QUEL EST LE GOÛT DU N.-B.?
Dieppe accueillera le premier symposium sur le tourisme gourmand au N.-B. Prévu pour début novembre, l’événement sera un concentré du meilleur de la cuisine néo-brunswickoise. L’objectif: montrer les succès du tourisme culinaire pour inspirer les acteurs de cette industrie.
De 200 à 250 personnes sont attendues les 4 et 5 novembre, à Dieppe, pour le premier symposium sur le tourisme gourmand au Nouveau-Brunswick.
Pour l’essentiel, ce seront des personnes provenant de l’industrie du tourisme culinaire, «mais ça peut aussi être pour une personne dont le rêve est d’ouvrir un restaurant, mais qui ne sait pas par où commencer», lance Maxime Gauvin, organisateur du symposium et directeur général de la coopérative La récolte de chez nous.
Selon lui, le Nouveau-Brunswick est riche en possibilités de tourisme culinaire.
«On a beaucoup de choses à offrir, mais il n’y avait pas nécessairement de plateforme pour rassembler les gens qui sont dans cet écosystème là. Notre objectif est de rassembler les gens de cette chaîne du tourisme gourmand, autant les opérateurs touristiques, les producteurs alimentaires, les chefs dans les restaurants que les transformateurs alimentaires», explique-t-il.
Pour le premier jour du symposium, pas de longs repas à table, mais des visites.
«On va transporter les participants en autobus dans la région du Sud-Est pour visiter des expériences de tourisme gourmand qui ont déjà du succès. Il y aura trois routes que l’on a définies: une route sur les huîtres, une sur la bière et une autre sur le vin. Ensuite, il y aura une soirée d’accueil à Dieppe, avec des dégustations et du networking», explique Maxime Gauvin.
La seconde journée se déroulera au marché de Dieppe avec des conférences. Et avec comme invité spécial, un chef rock star.
«Matty Matheson, un gars du NouveauBrunswick, originaire de la région de SaintJean, sera présent pour les conférences. C’est un chef de renommée. Il est en ce moment en tournée au Japon, il est allé en NouvelleZélande. Son discours est très aligné avec ce que l’on cherche à transmettre: mettre en valeur les produits locaux et les saveurs locales», affirme l’organisateur du symposium.
L’événement, en partenariat avec les ministères du Tourisme et de l’Agriculture, réunit de nombreux partenaires publics et privés.
«On a des gens du privé, comme l’association des producteurs d’alcool artisanaux, qui sont partenaires de l’événement, mais aussi des partenaires publics comme la Ville de Moncton et différentes associations touristiques. On a des gens autant du milieu touristique que du milieu agroalimentaire», précise-t-il.
DÉFINIR UNE CULTURE CULINAIRE PROVINCIALE
Y a-t-il un ingrédient ou une recette typiquement du Nouveau-Brunswick?
«C’est difficile à dire. Justement, notre objectif, c’est de définir ce qu’est le goût du Nouveau-Brunswick. Parce que quand on pense à l’Île-du-Prince-Édouard, on pense aux patates, aux moules, on a des aliments qui viennent en tête. Mais pour le NouveauBrunswick, on ne pense pas nécessairement à un ingrédient qui est associé à la province. Donc c’est un besoin qu’on a de définir cette culture culinaire provinciale» indique-t-il.
D’après Maxime Gauvin. les NéoBrunswickois sont en phase de transition vers une cuisine plus locale.
«On ne peut pas quantifier ça, mais quand on a un écosystème de produits locaux qui est solide, c’est parce qu’on a des producteurs locaux qui vivent de leurs métiers. Parce qu’on a des gens qui peuvent consommer des produits locaux par choix», lance-t-il.
Selon lui, le Nouveau-Brunswick est une province à part concernant la cuisine locale.
«Ici, on est dans une situation particulière, parce que souvent les tendances au NouveauBrunswick arrivent après d’autres régions. On a été affecté en retard dans les dernières décennies par la mondialisation. Donc on a encore beaucoup de gens de l’âge de mes parents ou de mes grands-parents qui ont un jardin chez eux. On a encore cette connexion à la terre», estime-t-il.
Le contenu détaillé du symposium et des conférences «sortira dans les prochaines semaines» affirme l’organisateur. ■