Acadie Nouvelle

UN PERMIS DE CHASSE À 80 ANS

- restigouch­e@acadienouv­elle.com @JFBjournal­iste

Léa Arseneault n’a rien absolument rien d’une chasseuse. N’empêche, cette grandmaman âgé de 80 ans sera de la partie en forêt le mois prochain ayant obtenu son tout premier permis de chasse à vie.

Originaire de Balmoral, Mme Arseneault n’a jamais chassé de sa vie, pas même la perdrix. Tout au plus, elle a accompagné son mari en de rares occasions en forêt alors qu’il s’adonnait à ce passe-temps. À vrai dire, jusqu’à la semaine dernière, l’octogénair­e de Balmoral n’avait même pas son permis de port d’arme ni même, de mémoire, simplement tiré un coup de fusil.

Et pourtant, elle participer­a bientôt à sa première chasse à l’orignal et espère bien revenir avec une prise.

«Mon fils (Yves) est un grand amateur de chasse, et ça fait plus de dix qu’il met mon nom dans le tirage au sort pour l’orignal afin d’augmenter ses chances de pouvoir y aller. Et justement, mon nom vient d’être tiré cette année. Ce sera une grande première pour moi», raconte avec excitation l’heureuse élue.

Mais une autre surprise de taille attendait Mme Arseneault. C’est qu’avant de pouvoir partir ainsi en forêt, elle devait compléter sa formation afin d’obtenir sa carte de possession et acquisitio­n. Cette formation est obligatoir­e et porte sur la sécurité et le maniement adéquat des armes à feu.

«Quand on m’a dit que je devais suivre un cours, j’ai failli dire à mon fils d’oublier ça, que je n’allais pas aller en classe et passer un test à mon âge. Mais il était tellement content de pouvoir m’accompagne­r à la chasse que j’ai décidé d’essayer», souligne-t-elle.

L’octogénair­e1 s’est donc attelée à la tâche. Elle a commencé son cours jeudi dernier puis passé avec succès son examen samedi.

«Ce n’est pas un exploit en soi pour le commun des mortels. Mais pour moi, faire tout ça à mon âge, à 80 ans, j’en retiens une grande satisfacti­on personnell­e. J’ai trouvé ça pas mal stressant d’apprendre le nom des fusils, des cartouches, etc. Il faut dire que je n’ai plus la mémoire que j’avais. J’ai failli abandonner, mais je me suis rendu jusqu’au bout et je suis pas mal contente de moi», se félicite Mme Arseneault.

Carte en main, elle pourra désormais chasser en toute quiétude, en septembre. L’endroit est d’ailleurs déjà déterminé, ça se passera dans la zone 4, quelque part dans le «Southeast». Cela dit, Mme Arseneault assure qu’elle va se fier à son fils – le 2e fusil officiel – pour abattre la bête. En fait, elle n’entend même pas essayer de tirer.

«Je pourrais, mais ce n’est pas quelque chose qui me tente vraiment. En fait, même si je viens de terminer la formation, je ne me sens pas à l’aise de tirer sur une grosse bête comme ça. Peut-être que j’essayerai à la perdrix, mais pour l’orignal, je vais laisser ça à Yves», dit-elle.

Au-delà de la chasse, Mme Arseneault anticipe surtout l’expérience qu’elle vivra avec son fils en forêt.

«Je ne fais pas ça pour abattre un orignal. Je le fais plus pour l’expérience, pour passer du temps de qualité avec mon garçon, mon mari et ma famille qui vont sûrement venir nous voir en forêt», ajoute Mme Arseneault.

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 ??  ?? Pour pouvoir chasser l’orignal, Léa Arseneault a d’abord dû suivre une formation afin d’obtenir son permis de possession et acquisitio­n d’armes à feu. Gracieuset­é
Pour pouvoir chasser l’orignal, Léa Arseneault a d’abord dû suivre une formation afin d’obtenir son permis de possession et acquisitio­n d’armes à feu. Gracieuset­é
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