Londres veut lutter contre les «anti-vaccins» sur les réseaux sociaux
Le gouvernement du Royaume-Uni envisage de convoquer les grandes entreprises de médias sociaux à un sommet pour discuter des moyens qu’elles peuvent mettre en place pour lutter contre la désinformation en ligne concernant les vaccins à la suite d’une flambée de cas de rougeole.
Bien que l’organisation d’un tel rassemblement soit encore en cours d’élaboration, le premier ministre Boris Johnson a exprimé lundi sa préoccupation face à la hausse des cas de rougeole. Il a déclaré que le RoyaumeUni avait un excellent bilan dans la lutte contre la maladie, mais que les choses allaient soudainement «dans la mauvaise direction», avec 230 nouveaux cas de rougeole au cours des premiers mois de l’année.
Il a déclaré que les autorités devaient agir concernant les informations trompeuses qui circulent sur internet relativement à la vaccination.
«Je crains que les gens n’écoutent ces superstitions sur internet, tous ces trucs antivaccin, et je crains qu’ils ne pensent que le vaccin ROR est une mauvaise idée», a-t-il déclaré lors d’une visite dans un hôpital du sud-ouest de l’Angleterre.
Les entreprises de médias sociaux ont du mal à lutter contre les fausses nouvelles de toutes sortes, de la propagande politique aux faux avertissements concernant des vaccins tels que le RRO pour la rougeole, les oreillons et la rubéole.
Le site Pinterest, un des endroits où l’on retrouve beaucoup de désinformation concernant les vaccins, a décidé, en 2017, de bloquer toutes les recherches portant sur le terme «vaccin». Entre-temps, l’entreprise Facebook a déclaré en mars dernier que son site ne recommanderait plus les groupes et les pages qui diffusent de fausses informations sur les vaccins et que les publicités contenant de telles informations seraient rejetées.
DES CONVICTIONS TENACES
Mais les mensonges concernant les vaccins réussissent toujours à se faufiler. Cela inclut l’idée maintes fois démentie voulant que les vaccins causent l’autisme, ou alors que le mercure et d’autres substances qu’ils contiennent puissent être nocifs.
Certains experts craignent que la diffusion en ligne d’informations erronées sur les vaccins ne fasse que semer le doute ou renforcer les peurs des parents, ce qui contribuerait au retour en force de certaines maladies infantiles dangereuses, notamment la rougeole. Associated Press