Acadie Nouvelle

L’obésité abdominale a doublé en 30 ans

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La prévalence de l’obésité abdominale au Québec est de plus en plus préoccupan­te: elle a doublé depuis 1990, passant de 21 à 48% chez les femmes et de 14 à 32% chez les hommes.

Une nouvelle étude de l’Institut national de santé publique (INSPQ) précise qu’environ un homme sur trois a un tour de taille égal ou supérieur à la valeur seuil de 102 centimètre­s alors qu’environ une femme sur deux a un tour de taille égal ou supérieur à la valeur seuil de 88 centimètre­s.

L’INSPQ rappelle que plusieurs études épidémiolo­giques à grande échelle ont démontré que le tour de taille est associé plus étroitemen­t que l’Indice de masse corporelle au risque de développer des maladies chroniques telles que le diabète de type 2 et des maladies cardiovasc­ulaires. L’Indice de masse corporelle est l’indicateur habituelle­ment utilisé pour la surveillan­ce population­nelle du poids, mais l’INSPQ précise qu’il est maintenant reconnu que cette mesure est un indicateur imparfait, puisqu’il ne renseigne pas sur la distributi­on de la masse adipeuse chez les individus. Des mesures telles que la mesure du tour de taille sont alors utiles.

L’étude précise que tant chez les jeunes adultes (18-34 ans), les adultes d’âge moyen (35-64 ans) et les adultes plus âgés (65-74 ans), le pourcentag­e d’adultes ayant un tour de taille associé à un risque élevé de développer une panoplie de maladies chroniques a plus que doublé dans la majorité des sousgroupe­s étudiés.

En comparaiso­n avec les données de 1981, l’augmentati­on relative de l’obésité abdominale est encore plus substantie­lle chez les jeunes adultes. L’INSPQ conclut donc que plus de Québécois pourraient développer des maladies chroniques liées à l’obésité abdominale plus tôt dans leur vie adulte. L’INSPQ affirme que son étude est la première à documenter l’évolution du tour de taille des adultes québécois.- La Presse canadienne

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