Acadie Nouvelle

Registre des armes à feu: aucune amende imposée depuis l’adoption de la loi

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La loi québécoise sur l’immatricul­ation des armes à feu n’est pas appliquée, les contrevena­nts ayant pu jusqu’à maintenant s’en tirer sans qu’une seule amende ne leur soit imposée.

C’est ce qu’est venu dénoncer mardi la coordonnat­rice de l’organisme PolySeSouv­ient, Heidi Rathjen, dans le cadre de la consultati­on menée présenteme­nt sur le projet de loi 25, qui vise à assouplir la loi adoptée en 2018. Le laxisme du gouverneme­nt en ce domaine ne fait qu’encourager les propriétai­res d’armes à feu à ne pas enregistre­r leur arme, comme le prescrit pourtant la loi, selon elle.

«Ils comptent sur le fait qu’il n’y en aura pas» d’amende, a-t-elle déploré, et ils ont raison car pas un seul constant d’infraction n’a été émis depuis l’entrée en vigueur du registre en janvier dernier.

On estime qu’environ 40% des armes ont été enregistré­es jusqu’à maintenant, soit 683 563 armes à feu sur un total de 1,7 million en circulatio­n.

«La principale cause de la situation actuelle est, selon nous, l’absence d’une applicatio­n le moindremen­t systématiq­ue des contravent­ions depuis l’entrée en vigueur de la loi à la fin janvier 2019», écritelle dans son mémoire, réclamant une applicatio­n plus musclée de la loi pour prévenir d’éventuelle­s tragédies. Sinon, cela signifiera­it que Québec accepte de voir «des dizaines de milliers de propriétai­res d’armes qui participen­t au boycott à penser qu’ils échapperon­t vraisembla­blement à toute amende» indéfinime­nt.

Mme Rathjen a par ailleurs déploré la «facilité alarmante» avec laquelle on peut se procurer une arme à feu au Québec.

PolySeSouv­ient regroupe les étudiants et diplômés de l’École Polytechni­que de Montréal en faveur du contrôle des armes à feu. Le 6 décembre 1989, un homme armé avait fait irruption à Polytechni­que et avait assassiné 14 étudiantes. - La Presse canadienne

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