Des ponts coupés?
Le changement annoncé se concrétisera le 26 octobre. Emmanuelle Winter, pour sa part, se cherche un nouvel emploi. Elle estime que le gouvernement du NouveauBrunswick met fin à 13 années de liens importants qu’elle a tissés avec la communauté touristique de la France.
«Je suis triste. C’est émotionnel parce que j’ai un attachement à l’Acadie. J’ai la chance d’avoir pu promouvoir le N.-B. pendant 13 ans, il y a une continuité, je peux vous dire que les Acadiens sont un peuple charmant.»
L’experte du tourisme français estime qu’il est important de faire des efforts sur le tourisme à domicile, mais qu’il «ne faut surtout pas négliger la promotion» à l’étranger. Elle croit aussi que le Québec pourrait maintenant s’approprier une plus grosse part des touristes français qui visitent le Canada.
«Quand les Français pensent au Canada, ils pensent au Québec», dit l’agente de promotion touristique avant d’expliquer qu’elle a travaillé pendant 13 ans à changer cette perception.
Sylvain Godin, directeur du Village historique acadien, à Bertrand, était surpris d’apprendre la nouvelle.
«C’est notre seule agente de liaison pour les marchés français», dit-il.
Il affirme par contre que les touristes Européens ne représentent qu’environ 1% de l’achalandage annuel.
«C’est quand même un bon marché, mais ce n’est pas le gros de notre marché, ça se compare au marché de la Nouvelle-Écosse.»
La plupart des touristes qui visitent le Village sont des Québécois ou des NéoBrunswickois, avec les visiteurs de l’Ontario en troisième place. - AB