Acadie Nouvelle

Il est possible pour Québec d’imposer une taxe GAFA

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L’imposition par Québec d’une taxe GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple) est une simple question de volonté politique, martèlent les libéraux. L’ex-ministre des Finances, Carlos Leitao, et sa collègue fiscaliste, Marwah Rizqy, ont accentué la pression sur le gouverneme­nt, mercredi, lors d’un point de presse où il a été question de la capacité du Québec à taxer le chiffre d’affaires des géants du numérique.

Le cabinet du ministre des Finances, Éric Girard, avait indiqué la veille que le gouverneme­nt attendra la fin des travaux de l’Organisati­on de coopératio­n et de développem­ent économique­s (OCDE) avant de se prononcer sur la question.

Les GAFA ont été montrés du doigt cette semaine, en commission parlementa­ire sur l’avenir des médias, comme les grands responsabl­es de la crise financière sans précédent qui frappe présenteme­nt les entreprise­s de presse québécoise­s.

Ils accaparent chaque jour une portion toujours plus grande des revenus publicitai­res qui auparavant assuraient le financemen­t des médias, dont certains, comme les six quotidiens du Groupe Capitales Médias, sont acculés à la faillite. Selon les libéraux, le Québec «peut faire beaucoup de choses», car il est autonome en matière fiscale. «Revenu Québec n’appartient pas à Ottawa, c’est à nous, Revenu Québec, a déclaré Mme Rizqy. Ça prend juste de la volonté politique. Ils n’en ont pas», a-t-elle lâché. L’élue de Saint-Laurent rappelle que le précédent gouverneme­nt libéral a forcé Netflix à percevoir la TVQ. «Si le gouverneme­nt de la CAQ pense qu’on n’est pas autonome en matière fiscale au Québec, ils ont très, très mal lu la Constituti­on, très, très mal lu la jurisprude­nce canadienne, et surtout, ils ne nous ont pas vu agir en 2018 dans le dossier Netflix.» Caroline Plante, La Presse canadienne

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