Acadie Nouvelle

Un rêve qui se réalise

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Jérémy Duguay est heureux d’avoir convaincu les Huskies de Rouyn-Noranda de le garder. Pour lui, c’est la réalisatio­n d’un rêve. Cependant, ça ne dit pas tout. L’Acadien de Tracadie est également très fier de son exploit. Il sait qu’il arrive de loin. Duguay n’aime pas se vanter. Il est même plutôt du genre terre à terre. D’ailleurs, lui-même doutait fortement de ses chances de se tailler un poste. Être un choix de 12e ronde, ça n’a rien de sexy.

«Au départ, je ne m’attendais pas à faire le club. Je suis venu ici avec seulement l’idée de faire une bonne impression», affirme le joueur de centre âgé de 17 ans.

«Ça m’a pris deux ou trois pratiques pour vraiment me sentir à l’aise. Avant d’arriver ici, je me demandais si j’étais prêt physiqueme­nt et mentalemen­t. Mais une fois que je me suis senti à l’aise, je savais que je pouvais jouer avec ces gars-là», raconte l’athlète de 5 pieds 10 pouces et 169 livres.

Invité à se décrire comme hockeyeur, Duguay estime humblement qu’il vaut le coup d’oeil même s’il possède quelques failles dans son jeu.

«Comme joueur, je me vois comme quelqu’un à qui on peut confier des missions défensives, qui peut remporter sa part de mises au jeu et qui peut aussi aider en attaque. J’ai réussi 99 points (35-64) la saison en 54 parties avec les Gladiators. Je dois toutefois améliorer mon coup de patin. Je dirais que c’est l’étape numéro un. Je devrai aussi travailler sur ma force physique», indique-t-il.

Justement, compte tenu des qualités que Daniel LeBlanc et Mario Pouliot ont vu en lui, comment explique-t-il que son entrée en scène dans la LHJMQ ait été aussi complexe?

«Le fait d’avoir joué dans des écoles privées n’a sans doute pas aidé. Ce ne sont pas les clubs que les recruteurs vont nécessaire­ment voir souvent. D’autant plus que j’ai surtout joué en Ontario et aux États-Unis ces dernières années», dit-il. Bien sûr, il aurait bien aimé que le Titan d’Acadie-Bathurst tente sa chance avec lui. Avant d’être repêché par les Huskies, il a même été déçu que ce ne se soit pas matérialis­é.

«C’est sûr que j’étais déçu au début. Mais aujourd’hui je suis là où je veux être. J’étais très content quand les Huskies m’ont choisi parce que c’est une équipe où je savais qu’il y aurait des places disponible­s dans l’alignement après la conquête de la coupe Memorial. De plus, c’est une équipe qui a une bonne réputation et qui est reconnue pour bien repêcher», mentionne Duguay.

Ces derniers jours, il a d’ailleurs eu un avant-goût de la dynamique qui fait des Huskies un club de premier plan. «Les vétérans nous ont raconté comment ils avaient aimé l’expérience de la coupe Memorial. Pour eux, ç’a été le plus beau moment de leur vie. Ça fait rêver d’entendre ça. Ça te donne le goût de le vivre à ton tour et de tout donner pour que ça arrive. Quand même, les gars qui nous ont raconté ça vont bientôt prendre part à des camps de la Ligue nationale», souligne-t-il.

Le mot de la fin appartient à Mario Pouliot.

«J’ai confiance que Jérémy va bien s’adapter. Il a déjà l’ADN des Huskies en lui. Il lui reste juste à prendre de l’expérience», confie Pouliot.

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