Les libéraux présentent l’ensemble de leurs engagements électoraux
Tandis que les libéraux tentaient de frapper un grand coup en présentant l’ensemble de leur programme électoral, les néo-démocrates présentaient des engagements en matière de lutte contre la criminalité et les bloquistes courtisaient les aînés.
Les libéraux ont dévoilé l’ensemble de leurs promesses dimanche et selon leurs calculs, un second mandat Trudeau continuerait à enregistrer des déficits budgétaires.
Un déficit de plus de 27 milliards $ est prévu pour la première année d’un nouveau gouvernement libéral. À la quatrième année, en 2023-2024, ce déficit descendrait à 21 milliards $. Le pourcentage de la dette fédérale serait alors de 30,2% du PIB (produit intérieur brut).
Toutes les promesses de la plateforme ne sont pas chiffrées, mais les libéraux comptent 56 milliards $ de dépenses en quatre ans et espèrent 25 milliards $ de nouveaux revenus.
Le ton général du document de la plateforme libérale semble viser d’abord les électeurs ontariens.
Plusieurs promesses sont là pour attaquer les compressions du gouvernement de Doug Ford et, par ricochet, les conservateurs d’Andrew Scheer.
Un certain nombre de projets libéraux demeurent flous pour les électeurs québécois qui devront attendre des négociations séparées entre un gouvernement Trudeau et un gouvernement Legault pour en connaître les retombées concrètes.
Il en va ainsi pour les nouvelles places en garderie, pour l’accès plus rapide à un médecin de famille, pour le remboursement plus facile d’une dette étudiante ou pour le droit des municipalités de parrainer directement des immigrants permanents dans le but de pallier la pénurie de main-d’oeuvre.
«Il va y avoir [...] des ententes asymétriques et on va travailler avec le Québec pour qu’il ait sa juste part», a déclaré Mona Fortier, l’autre co-présidente du comité de la plateforme libérale.
Les conservateurs se sont empressés de critiquer l’accumulation de déficits prévus.
De leur côté, les néo-démocrates ont noté l’absence de chiffres précis pour l’assurance-médicament nationale promise.
«La plateforme n’a aucun détail sur comment financer les belles paroles de Justin Trudeau», a clamé le communiqué des troupes de Jagmeet Singh.
«Nous allons continuer d’investir (dans nos communautés) parce que ça a fonctionné. Mais nous comprenons à quel point c’est important de demeurer responsable dans nos investissements. C’est pour ça que, chaque année, la taille de notre dette en proportion à la taille de l’économie va continuer de diminuer», a argué à son tour Justin Trudeau lorsqu’il s’est présenté devant les journalistes, dimanche après-midi.
«Justin Trudeau est prêt à dire ou à faire n’importe quoi pour être réélu. S’il est réélu pour quatre autres années, Trudeau va augmenter vos impôts pour financer ses dépenses hors de contrôle», a lancé Pierre Poilievre dans un communiqué diffusé par le Parti conservateur.