NUMÉROS DE FACTURATION DES MÉDECINS: ÉLIMINÉS D’ICI DÉCEMBRE
Le gouvernement provincial élimine le système de numéros de facturation des médecins.
Le ministre de la Santé, Hugh J. Flemming. a fait cette annonce, samedi, durant l’assemblée générale annuelle de la Société médicale du Nouveau-Brunswick, qui se déroulait à Moncton.
«Le système de numéros de facturation ne fonctionne plus pour la province. Il comporte des lacunes parce qu’il restreint le nombre de médecins qui pratiquent, il restreint la mobilité des médecins et il constitue une entrave au recrutement», a indiqué le ministre.
Depuis 1992, un médecin qui souhaite pratiquer au Nouveau-Brunswick doit d’abord se procurer un numéro de facturation du programme d’assurance-maladie. Sinon, il ne sera pas payé. C’est le ministère de la Santé qui décide combien de numéros seront attribués, et surtout dans quelles régions. C’est une façon, entre autres, d’assurer la présence de médecins en région rurale, eux qui préfèrent généralement travailler dans les plus grands hôpitaux et dans les plus grandes équipes.
Le ministère de la Santé fera le retrait progressif du système de numéros de facturation pour les omnipraticiens et les spécialistes au cours des prochains mois, avec comme objectif de terminer le processus d’ici le 15 décembre 2019.
Un nouveau plan de gestion des ressources médicales est en cours d’élaboration par la Société médicale du NouveauBrunswick, les régies régionales de la santé et le ministère de la Santé. Il mettra l’accent sur l’établissement d’une solution de rechange au système de numéros de facturation; sur une stratégie de recrutement de médecins en milieu rural; et sur un meilleur accès aux soins primaires.
«La Société médicale du NouveauBrunswick milite depuis longtemps pour l’élimination des numéros de facturation, et nous sommes encouragés de constater que le gouvernement donne suite à notre recommandation», a affirmé le président de la Société médicale, le Dr Serge Melanson.
«Le système de numéros de facturation ne s’est pas avéré efficace pour recruter des médecins dans aucune région du Nouveau-Brunswick – rurale ou urbaine –, et sa nature restrictive a, en fait, découragé certains médecins de pratiquer dans la province. Nous croyons que ce changement important et un plan plus robuste en matière de gestion des ressources médicales permettront de montrer aux médecins intéressés que le Nouveau-Brunswick est un bon endroit pour travailler.» ■