Acadie Nouvelle

LES CHASSEURS D’ORIGNAUX ONT FAIT MOUCHE

Léa Arseneault, âgée de 80 ans, a vécu une première expérience inoubliabl­e

- Réal Fradette real.fradette@acadienouv­elle.com

Léa Arseneault a passé une semaine qu’elle qualifie d’extraordin­aire dans la forêt du Restigouch­e. La sympathiqu­e grand-mère âgée de 80 ans a vécu sa première expérience de chasse à l’orignal. Elle en a ramené de nombreuses images dans sa tête, des moments magiques… et un beau petit mâle!

Pourtant, elle n’a jamais chassé de sa vie, avait-elle confié lors d’une entrevue au collègue Jean-François Boisvert, en août. Même pas la perdrix.

Mais quand son nom est sorti lors du tirage annuel en juillet, pas question de laisser passer cette chance.

Cette femme de Balmoral a donc suivi les cours nécessaire­s et a accompagné son fils Yves, son mari Adrien et un ami durant la période de chasse.

«Je suis revenue de mes émotions, dit-elle en riant lorsqu’appelée à raconter son expérience, mardi. J’ai passé une semaine extraordin­aire et inoubliabl­e.»

Mme Arseneault a pu goûter comme il faut à ce que pouvait être ce loisir. Le groupe est arrivé sur place mardi, mais n’a pas fait mouche avant jeudi matin. Ce délai lui a fait vivre à plein cette aventure, affirme-t-elle.

«Nous n’avons pas tiré mardi et, dans le fond, c’était une bonne chose. Ça m’a permis de constater à quel point la chasse, c’est beaucoup de travail. J’accompagna­is le groupe et il fallait se tenir proche. Je n’ai pas couru, mais presque. On a marché dans les broussaill­es, on callait et ça ne répondait pas», commencet-elle à raconter.

Le moment magique est finalement survenu jeudi matin, vers 10h. Le groupe se promenait quand la cible est apparue.

«Il courait dans le chemin. On a callé et il s’est arrêté. Il s’est tourné en nous regardant. C’est là qu’Yves a tiré. J’ai tout vu faire. Ça m’a ébranlée un peu. J’en ai pleuré tellement j’étais émue, de vivre ça avec mon fils et mon mari. J’étais assez contente. Ça m’aurait fait de quoi de ne pas tuer. Surtout qu’il n’a pas fait beau, avec la pluie. Je n’aurais pas voulu qu’on s’écarte dans le bois. Il y a tellement de chemins.»

Ce mâle avec un panache de six pointes rapportera plus de 320 livres de viande. Léa Arseneault a déjà eu la chance de savourer le filet mignon de l’animal, extirpé des entrailles peu de temps après sa mise à mort.

«C’était très bon, affirme-t-elle. Je ne suis pas une grande mangeuse de viande. Yves a goûté au coeur et il a bien aimé ça. On va faire de la sauce à spaghetti, des bourguigno­ns.»

Veut-elle y retourner? Là, Mme Arseneault préfère passer son tour. Son expérience, elle l’a vécue avec beaucoup de bonheur, surtout qu’elle accompagna­it son fils qu’elle ne voit pas souvent.

«On vit ça une fois dans notre vie, convient la gentille dame ricaneuse. C’est inoubliabl­e, mais je ne pense pas que j’y retournera­is. J’ai dit à mon fils de ne pas replacer mon nom dans le tirage.»

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Léa Arseneault a accompagné son fils Yves à la chasse à l’orignal. - Gracieuset­é

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