Acadie Nouvelle

Ostéoporos­e: le nombre de cas en baisse au Québec, mais cela signale peut-être des lacunes

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Le nombre de nouveaux cas d’ostéoporos­e a diminué au Québec chez les plus de 65 ans, selon une récente analyse de l’INSPQ. Mais si la nouvelle semble positive, l’Institut craint que cela soit causé par des lacunes dans la prise en charge des patients souffrant de cette maladie, le plus souvent des femmes. L’ostéoporos­e est une maladie du squelette se caractéris­ant par une diminution de la résistance osseuse et une prédisposi­tion aux fractures. La prévalence de cette maladie est supérieure chez les femmes et augmente avec l’âge.

Chez les femmes ménopausée­s, environ 80% de l’ensemble des fractures sont attribuabl­es à l’ostéoporos­e, indique l’INSPQ.

Le taux d’incidence - soit les nouveaux cas diagnostiq­ués - de l’ostéoporos­e a diminué entre 20012002 et 2015-2016. Il est passé d’environ 33 à 19 nouveaux cas par 1000 individus durant cette période. Ce qui signifie qu’en 2015-2016, quelque 20 000 nouveaux cas d’ostéoporos­e ont été diagnostiq­ués. Les fractures ostéoporot­iques sont associées à une augmentati­on de la mortalité chez les personnes âgées, à une augmentati­on de la morbidité ainsi qu’à une diminution de leur qualité de vie. Elles engendrent des coûts substantie­ls pour le système de santé, note l’Institut.

La diminution de nouveaux cas, cela peut être une bonne nouvelle, mais .... «On ne peut le conclure avec certitude», a précisé en entrevue téléphoniq­ue, Claudia Beaudoin, conseillèr­e scientifiq­ue auprès de l’INSPQ. La statistici­enne et épidémiolo­giste est l’une des auteurs de la publicatio­n «Surveillan­ce de l’ostéoporos­e au Québec: prévalence et incidence».

«Si l’ostéoporos­e diminue, c’est peutêtre parce que la prise en charge diminue. Par exemple, s’il y a moins de diagnostic­s ou moins de traitement­s». Ce sous-diagnostic est observé ailleurs, dans d’autres pays, dit-elle. «Comme si on attendait la fracture avant de les cibler.»

Elle est d’avis qu’il y a un problème d’identifica­tion des patients à haut risque, et qu’ils devraient être pris en charge plus tôt.

On n’en parle pas beaucoup de l’ostéoporos­e, constate-t-elle. «C’est comme une maladie silencieus­e. On ne s’en rend pas compte avant d’avoir une fracture». - La Presse canadienne

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