Andrew Scheer et Yves-François Blanchet confiants
À six jours du vote, conservateurs et bloquistes affichaient, mardi, une bonne dose de confiance. Les libéraux et les néo-démocrates, pendant ce temps, continuaient à se disputer le vote progressiste.
De passage dans la région de Québec, Andrew Scheer et Yves-François Blanchet ont tous deux bombé le torse, le second faisant preuve, cependant, d’un peu d’humilité.
«Mon rôle, (ma) responsabilité est de gagner un gouvernement majoritaire le 21 octobre et je vais le faire», a claironné M. Scheer alors qu’il faisait appel au vote de la «nation québécoise».
«On va gagner partout au Québec, partout au Canada», a-t-il renchéri lors d’un passage à Trois-Rivières, quelques heures plus tard.
Selon les sondages, son parti se trouve en troisième place au Québec.
Et comme les bloquistes semblent, toujours selon les sondages, avoir le vent dans les voiles, le chef conservateur leur a réservé presque toutes ses attaques.
M. Blanchet, pendant ce temps, croyait à portée de main certains comtés conservateurs dans la région de Québec.
«Il y a un contraste marqué entre ce qu’on nous laissait imaginer pour la région de Québec pour le Bloc... dans les médias de la région, le Bloc venait faire de la figuration ici», a rappelé le chef bloquiste. «J’ai toujours été un petit peu plus ambitieux que ça (...) oui, il y a des possibilités pour la région de Québec», a-t-il affirmé.
QUI EST PLUS PROGRESSISTE?
«Demandez à vos amis, demandez à vos voisins, demandez à votre famille de rêver grand parce que vous le méritez», a lancé le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD) à une petite foule réunie dans une rue de Toronto.
«Vous avez le droit de rêver d’un meilleur avenir et les néo-démocrates vont livrer ce meilleur avenir», a promis Jagmeet Singh.
«Les libéraux sont des progressistes qui donnent des belles paroles. Nous sommes des progressistes qui donnent des actions concrètes», avait-il offert un peu plus tôt pour souligner la différence entre un vote pour lui et un vote pour Justin Trudeau.
Quand au libéral Justin Trudeau, il était à Fredericton, afin de défendre le droit des femmes à l’avortement (lire texte en page 3).
UN VOTE POUR LE LOBBY DES ARMES
Presque 30 ans après la tuerie de Polytechnique, en 1989, des familles des victimes et des survivants de tueries ont rencontré la presse, mardi, dans l’institution universitaire, pour évaluer les promesses de contrôle des armes à feu des différents partis politiques.
«Ce que nous disons aux Canadiens, c’est qu’un vote pour les conservateurs, c’est un vote pour le lobby des armes. Si les conservateurs rentrent, le lobby des armes va avoir gagné au niveau du contrôle des armes», a lancé Heidi Rathjen, coordonnatrice de PolySeSouvient et diplômée de l’École polytechnique de Montréal en 1980.
«Trente ans plus tard, avec les cycles électoraux, on recule, on n’avance pas - même avec le peu de progrès qu’on a fait la dernière fois», a noté Mme Rathjen, qualifiant le mandat Trudeau de «positif mais décevant».
Tout de même, elle est prête à croire, une fois de plus, aux promesses libérales.
«Le Parti libéral, le Nouveau Parti démocratique, le Bloc québécois et le Parti vert sont tous en appui au contrôle des armes, mais la plateforme libérale est la plus forte.» ■