FOOTBALL SCOLAIRE: 1re FINALE ACADIENNE
Pour la première fois depuis la naissance de la Ligue de football des écoles secondaires du Nouveau-Brunswick en 1961, deux formations francophones feront les frais d’une finale du circuit. Samedi après-midi, sur le coup de 14h, les Castors de l’école Sainte-Anne de Fredericton auront l’honneur (et le bonheur) d’être les hôtes du duel ultime de la division 2 au BMO Field. Et pour l’occasion, ils accueilleront les Olympiens de l’école L’Odyssée de Moncton.
Les Castors, qui ont obtenu leur laissezpasser pour la finale en défaisant les coriaces Trojans de Harrison-Trimble par la marque de 20-7, le week-end dernier, pourront donc compter sur l’appui inconditionnel de leurs partisans.
Pour leur part, les Olympiens ont mérité leur place en finale après avoir eu raison des Saints de St. Malachy’s au compte de 20-6, samedi dernier.
Il s’agira pour les deux équipes d’une deuxième confrontation en 2019. En octobre, les Olympiens avaient défait les Castors 28-14 à Fredericton dans un duel dont l’enjeu était la coupe Évangéline. Il s’agit de la seule défaite des Castors en neuf parties jusqu’ici, alors que les Olympiens sont toujours invaincus dans le même nombre de matchs.
L’un des entraîneurs-chefs des représentants de Moncton, Jonathan Diodati, se méfie comme de la peste des Castors.
«Je ne suis pas vraiment surpris qu’ils aient battu les Trojans qui ont pourtant eu la meilleure défensive de la ligue cette saison. Mais je suis par contre surpris que le match n’ait pas été plus serré que ça. C’est clair que les Castors se sont améliorés depuis notre premier face à face. Mais je suis dans la ligue depuis assez longtemps pour savoir qu’une équipe est toujours plus difficile à vaincre lors d’une deuxième confrontation la même année», affirme Diodati.
«Il faudra éviter de se présenter à Fredericton avec la tête enflée. Ceci dit, nous nous sommes également améliorés dans les dernières semaines», souligne Diodati.
Dans l’autre camp, l’entraîneur-chef Steve Drisdelle soutient que les Olympiens méritent d’être considérés comme les grands favoris.
«Sur papier, c’est évident qu’ils sont les favoris. Après tout, ils n’ont pas perdu cette année. Mais ça reste du papier. Samedi, ce n’est pas un match de mathématiques que nous allons disputer», confie Drisdelle.
TEMPÉRATURE FROIDE À PRÉVOIR
Une température de 0°C est annoncée pour samedi à Fredericton. Si Drisdelle admet que le froid peut affecter un brin le match, il croit toutefois que c’est quand même moins pire que le vent, la neige ou la pluie. Sauf que la tempête de neige annoncée vendredi pourrait bien laisser des traces sur le BMO Field.
«Nous avons deux adversaires pour samedi, soit Dame Nature et les Olympiens», indique Drisdelle en riant.
«Honnêtement, c’est l’équipe qui va vouloir le plus la victoire qui va l’emporter. Oui les Olympiens ont une bonne attaque, une bonne défensive et de bonnes unités spéciales. Mais nous avons tout ça nous aussi. Et puis nous trouvons toujours une façon de gagner», poursuit le pilote des Castors.
Et qu’en est-il de la défaite d’octobre? Est-ce que ça pourrait jouer dans la tête de ses joueurs?
«Je ne considère pas que les Olympiens nous ont battus. Nous nous sommes battus nous-mêmes», estime Drisdelle.
«Nous leurs avons donné deux touchés en raison d’erreurs et nous aurions pu nous-mêmes marqué trois touchés de plus si ça n’avait été d’autres erreurs de notre part. Je pense que mes joueurs étaient un brin trop excités pour ce match-là. C’était quand même spécial d’accueillir une équipe francophone avec la coupe Évangéline comme enjeu», dit-il.
Bien sûr, il y a à nouveau de la nervosité dans l’air cette semaine à l’école SainteAnne. Elle est facile à voir.
«Ça ne fait que parler de football ces jours-ci dans l’école. C’est sûr que mes joueurs ont des papillons dans l’estomac, mais c’est une bonne nervosité. En fait, c’est une grande semaine sportive pour notre école puisque les filles ont remporté le week-end dernier la bannière provinciale A au soccer», joute Steve Drisdelle.
Le mot de la fin appartient à Jonathan Diodati, à qui nous avons demandé ce qu’il pensait de la présence des Castors en finale.
«C’est impressionnant ce que les Castors ont accompli en seulement deux ans. Leur progression a été spectaculaire et je leur lève mon chapeau», révèle Diodati.
«Par contre, je ne leur donnerai pas mon chapeau pour autant», ajoute Diodati avec humour. ■