Lutte à la COVID-19: contribution de 50 millions $ du Canada
La ministre du Développement international, Karina Gould, a annoncé que le Canada consacrera une cinquantaine de millions de dollars à la lutte contre la COVID-19 dans les pays en difficultés, parce que c’est la bonne chose à faire sur le plan humanitaire, mais aussi parce qu’il en va de la sécurité à long terme des Canadiens.
Cette enveloppe de 50 millions $ s’inscrira dans la contribution du Canada à l’initiative humanitaire de 2 milliards $ contre la COVID-19 qu’a lancée mercredi le secrétaire général des Nations unies (ONU), Antonio Guterres. Ce plan international devrait servir à contrer la progression de la pandémie dans les pays en voie de développement, qui sont déchirés par la guerre ou qui abritent d’importants camps de réfugiés. Son appel vise surtout la propagation du virus en Amérique du Sud, en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie.
M. Gutteres a rappelé que la COVID-19 «menace l’humanité tout entière — et c’est pourquoi l’humanité tout entière doit riposter». Il a ajouté mercredi que «les réponses individuelles des pays ne suffiront pas» et que «c’est le moment d’agir pour les plus vulnérables».
En entrevue à La Presse canadienne, la ministre Gould a rejeté les critiques exhortant plutôt le gouvernement fédéral à se consacrer entièrement à la lutte menée au Canada contre le coronavirus. «Le monde est interrelié (...) Tout ce qui se passe là-bas, très loin, peut très bien arriver à notre porte», a-telle déclaré.
La semaine dernière, le candidat à la chefferie du Parti conservateur Erin O’Toole écrivait que l’aide aux pays étrangers pouvait attendre et que le gouvernement Trudeau devait aider les Canadiens d’abord. Sans mentionner le député O’Toole, la ministre Gould a reconnu mercredi que le Canada devait protéger ses propres citoyens, mais qu’une partie de cet effort devait être consacré à la lutte internationale à la pandémie.
Mme Gould a rappelé que son gouvernement aidait les Canadiens avec un ensemble de mesures totalisant 82 milliards $, et qu’Ottawa versait aussi 50 millions $ à l’échelle mondiale pour protéger la sécurité et la prospérité économique futures du Canada contre un virus qui ne connaît pas de frontières. «C’est un peu aussi dans notre intérêt personnel», a ajouté la ministre. «Nous devons absolument penser aux plus pauvres et aux plus vulnérables du monde parce que si nous n’y pensons pas, nous nous mettons également en danger.» - La Presse canadienne