Caraquet: des sites mis sous clé pour limiter l’achalandage
Le beau temps du week-end a incité les gens à sortir de leur demeure pour prendre un peu l'air, malgré les consignes très strictes de confinement émises par les autorités. Ce comportement a eu raison de quelques endroits importants où les gens de Caraquet et des environs aimaient bien se rassembler.
Le Diocèse de Bathurst a annoncé, mercredi, la fermeture du sanctuaire SainteAnne-du-Bocage jusqu'à nouvel ordre. Le lieu historique et patrimonial dédié à la grand-mère du Christ est un point de convergence de la communauté croyante, qui peut notamment y allumer des lampions.
Le Club plein air de Caraquet a aussi fermé l'accès à son site à la suite d'attroupements importants de véhicules dans son stationnement.
Le chalet était déjà fermé depuis quelques jours et les sentiers de ski de fond, de raquettes et de vélo n'étaient plus entretenus depuis un mois. Néanmoins, les amateurs de plein air pouvaient se rendre sur les lieux pour pratiquer leur activité favorite dans un environnement qui permettait une certaine distanciation sociale.
La Ville de Caraquet a d'ailleurs constaté une forte circulation d'automobilistes sur son territoire. Elle a servi un nouvel avertissement de rester à la maison sur les réseaux sociaux.
«Les gens ne semblent pas prendre au sérieux ce virus, déplore le maire Kevin Haché. C'est pourquoi il a fallu faire un rappel à l'ordre. On peut comprendre que les gens ont le goût de sortir et qu'ils ne veulent pas chavirer, mais on ne répétera jamais assez que nous devons limiter les contacts au maximum. Nous sommes en guerre contre un virus qu'on ne voit pas et qui est très fort. C'est pourquoi nous sommes proactifs.»
Le maire a également fait savoir que la Ville discute régulièrement avec la GRC afin qu'elle accentue sa présence, question de décourager ceux qui pensent à effectuer des sorties non essentielles en cette période de pandémie.
La directrice du Club plein air de Caraquet, Jessica LeBreton, mentionne que des avertissements ont déjà été donnés et que les lieux respectaient à la lettre les protocoles des gouvernements et de la santé publique.
«Nous ne pensions pas fermer le club tout de suite, parce que nous nous sommes fiés à la bonne volonté des gens. Tout allait bien jusqu'à en fin de semaine», a-t-elle signalé.
La directrice rappelle que ces rassemblements ont eu lieu dans le stationnement, et non dans les sentiers. Elle regrette que les amateurs de plein air qui utilisaient les installations et qui respectaient les consignes doivent payer la note pour un comportement risqué de quelques personnes, qui restent dans leur véhicule, mais discutent la fenêtre baissée.
«C'est dommage et c'est triste de devoir en arriver là, mais je crois que c'est le mieux pour tout le monde. Nous avons aussi une responsabilité à jouer dans cette situation. Nous comprenons que le plein air est essentiel à la bonne santé mentale, mois nous devons aussi nous comporter en citoyens responsables et observer les consignes de confinement. Nous avons à trouver d'autres façons originales de bouger. Nous devons tous nous serrer les coudes et comprend que nous vivons tous la même chose. Nous sommes tous dans le même bateau», a-t-elle continué, en espérant que cette crise ne viendra pas perturber les activités estivales du club. ■