Acadie Nouvelle

Prestation d'urgence: des services en français difficile à obtenir

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Les travailleu­rs qui étaient en quête d'informatio­ns au sujet de la prestation d'urgence de 900$ du gouverneme­nt du N.-B. ont dû trimer dur mardi afin d'obtenir des réponses en français à leurs questions.

Le service téléphoniq­ue mis en place par la Croix-Rouge canadienne était de fait complèteme­nt inaccessib­le mardi matin aux personnes désirant être servi en français.

Une fois le numéro de téléphone sans frais composé, les personnes optant pour un service en anglais étaient mises en attente avant de pouvoir parler quelques minutes plus tard à un préposé de la Croix-Rouge se trouvant à Montréal ou à Saint-Jean.

Ceux ayant opté pour un service en français voyaient tout bonnement l'appel prendre fin sans aucun avertissem­ent.

Le service téléphoniq­ue de l'organisme humanitair­e qui gère le programme d'aide annoncé par le gouverneme­nt Higgs il y a une semaine semblait connaître un peu moins de ratés à partir de l'heure du midi, où il était enfin possible de converser en français.

La Croix-Rouge canadienne n'était pas en mesure d'expliquer ce qui est à l'origine des problèmes qui ont affecté son service de soutien téléphoniq­ue.

«Le volume d'appels était très élevé, comme il fallait s'y attendre au cours des 24 premières heures de ce service», a indiqué Dan Beddel, le porte-parole de la CroixRouge en Atlantique. «Notre personnel doit respecter les exigences linguistiq­ues du gouverneme­nt, y compris le message d'accueil initial en français. Nos agents d'appel sont bilingues pour ce programme d'aide spécifique du gouverneme­nt du Nouveau-Brunswick.»

Réagissant aux difficulté­s temporaire­s de la Croix-Rouge canadienne à offrir des services en français, la Société de l'Acadie du Nouveau-Brunswick a rappelé que la communauté francophon­e devait constammen­t se tenir aux aguets afin que ses droits linguistiq­ues soient respectés, même en temps de crise.

Gilles LePage, le porte-parole de l'opposition en matière des langues officielle­s, a souligné que le gouverneme­nt a la responsabi­lité d'offrir des services dans les deux langues officielle­s en tout temps. «C'est encore plus important lorsque nous sommes en situation de crise. Les gens doivent être en mesure de comprendre pleinement l'informatio­n qui leur est fournie afin de se protéger et de protéger leurs proches», a souligné le député de Restigouch­e-Ouest. – SL ■

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