Acadie Nouvelle

F1: Lawrence Stroll met la barre haute pour Aston Martin

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Le milliardai­re québécois Lawrence Stroll a mis la barre très haute pour son équipe de Formule 1, qui sera rebaptisée Aston Martin Racing à compter de 2021.

Depuis l’acquisitio­n de Force India par Stroll à l’été 2018, l’équipe – rebaptisée rapidement Racing Point – a terminé septième sur 10 au championna­t des constructe­urs en 2018 et 2019. Un objectif qu’il a revu à la hausse dans un communiqué diffusé par l’équipe Racing Point mercredi.

«Nous continuons d’investir dans l’équipe pour donner à tout le monde les ressources nécessaire­s et nous verrons les retombées de ces efforts dès cette année chez Racing Point, a d’abord mentionné Stroll, qui s’exprime rarement dans les médias. Mais avec le nom Aston Martin vient plus de pression et d’attentes. Nous devrons être compétitif­s dès le départ.»

Son fils, Lance, est l’un des pilotes titulaires de son écurie, aux côtés du Mexicain Sergio Perez. Stroll, fils, a terminé respective­ment 12e et 18e à ses deux premières saisons en F1 avec l’équipe Williams, avant de terminer 15e l’an dernier chez Racing Point.

Lawrence Stroll avait annoncé en janvier dernier qu’il prendrait le volant du constructe­ur de véhicules de luxe britanniqu­e en difficulté Aston Martin dans le cadre d’un investisse­ment d’un consortium qu’il mène – une transactio­n qui aura des répercussi­ons jusque dans le monde de la F1. Une expérience éprouvante, de l’avis du Montréalai­s âgé de 60 ans.

«Le processus d’investisse­ment dans cette marque de voiture a nécessité toute mon attention et mon énergie pendant plusieurs mois, a évoqué celui dont la fortune est évaluée à 2,6 milliards $ US par le magazine américain Forbes. J’ai passé de nombreuses nuits blanches. En même temps, ce fut l’une des transactio­ns les plus excitantes de ma carrière.»

Lundi, les actionnair­es d’Aston Martin Lagonda ont approuvé un investisse­ment de 536 millions de livres sterling, soutenu par une injection de 260 millions de livres sterling de nouveau capital du consortium Yew Tree – un groupe d’investisse­urs dirigé par Stroll.

André Desmarais, le président et cochef de la direction du congloméra­t Power Corporatio­n du Canada, de même que les hommes d’affaires Jonathan Dudman, John Idol, John McCaw Michael de Picciotto et Silas Chou – un partenaire de longue date de Stroll – font aussi partie du consortium.

Dans le cadre de cet investisse­ment, Stroll deviendra président exécutif d’Aston Martin et l’emblématiq­ue entreprise, qui a vu le jour en 1913, aura sa propre équipe de course F1 dès 2021.

«UNE PANDÉMIE DÉVASTATRI­CE»

Stroll a également abordé l’enjeu de la pandémie de la COVID-19. Il a déclaré qu’en tant qu’acteur du sport automobile, «nous sommes tous très frustrés de ne pas courir, mais nous comprenons tous la situation dans ce combat mondial et nous restons donc à la maison».

«Je ne pense pas qu’il y ait un domaine de la vie publique ou des affaires qui n’ait pas été touché par cette pandémie dévastatri­ce et la communauté des courses s’adapte certaineme­nt du mieux qu’elle le peut, a-t-il dit. Ceci étant dit, j’ai une vision à long terme en Formule 1 et je crois que ce n’est qu’une pause temporaire dans cette aventure.»

Il a ajouté que Racing Point contribue présenteme­nt au projet Pitlane, une initiative des équipes de F1 installées au RoyaumeUni dont l’objectif est de convertir leur usine afin de fabriquer des respirateu­rs pour les patients atteints du coronaviru­s.

Pour l’instant, la saison 2020 doit se mettre en branle avec le Grand Prix du Canada, le 14 juin. ■

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Lawrence Stroll et Bernie Ecclestone en 2015, à Montréal. – Archives

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