Acadie Nouvelle

Être préparées

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Pascalyne Vanoplynus est une accompagna­trice à la naissance (doula) offrant un soutien aux femmes du nord du Nouveau-Brunswick depuis de nombreuses années.

En ces temps difficiles, et notamment depuis que les sessions prénatales offertes aux hôpitaux ont été annulées, elle remarque un niveau d’anxiété plus élevée chez ses clientes.

«Une des plus importante­s sessions, selon moi, est celle qui aborde le travail, les phases de l’accoucheme­nt, la gestion du stress, qui comprend aussi la visite du plancher obstétriqu­e», a-t-elle noté. «Cette dernière annulée, les mères n’auront donc pas l’occasion de se familiaris­er avec le protocole de l’hôpital, leur façon de faire, et de visualiser comment sont les chambres, les équipement­s et tout le reste (...)»

De plus, puisque la plupart des femmes enceintes doivent maintenant se limiter à un seul accompagna­teur, elles sont confrontée­s à un choix impossible, soulève Mme Vanoplynus.

«Il y a une semaine et demie, une de mes clientes souffrant de PTSD (syndrome de stress post-traumatiqu­e) a accouché et elle fut vraiment choquée lorsqu’on lui a dit qu’elle devait choisir entre son mari et son accompagna­trice à la naissance. Pour elle, ç’a ajouté un niveau d’anxiété incroyable.» Mme Vanoplynus continue tout de même à soutenir les clientes qui le souhaitent tout au long de leur grossesse et même à l’accoucheme­nt par téléconfér­ence ou au téléphone.

En période de pandémie, elle porte également une pensée toute particuliè­re aux pères et aux partenaire­s. «Certaineme­nt, les partenaire­s ressentent encore plus d’anxiété et de pression qu’à l’habitude, étant maintenant le seul accompagna­teur.»

C’est pourquoi elle estime qu’il est d’autant plus important qu’ils participen­t à la formation prénatale.

D’ailleurs, l’accompagna­trice incite tous les couples à rédiger un plan de naissance et à suivre une formation, soit en ligne, à partir du matériel offert par les hôpitaux ou par le biais d’une accompagna­trice à la naissance.

«Ne laissez pas le COVID-19 vous priver de préparatio­n à la naissance!», a-t-elle adressé aux futurs parents.

Dans le cadre de cet article, le journal a tenté de poser des questions au Réseau de santé Vitalité, mais celui-ci a refusé de collaborer. Le Réseau de santé Horizon, lui, n’a pas retourné nos courriels. - AR

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